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Vers un nouveau militantisme (Partie 4)

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LE MILITANTISME INTEGRAL :

Chaque militant qui lit ce texte doit avoir conscience que c’est de lui que partira la constitution d’une force révolutionnaire. Il doit donc devenir, s’il le peut, un militant intégral et autonome. Le militant intégral n’est pas seul, il travaillera idéalement avec des cadres, avec ses égaux, et avec des sympathisants ou des contacts divers.

Un militant intégral n’est pas un mec qui prend une carte et attend des ordres, mais un soldat formé (ou autoformé) visant à devenir un cadre en puissance ou, au moins, capable d’agir seul quand il est isolé. C’est ce qu’on appelle une croissance en tâche d’huile. (Chaque combattant, và recruter ou convaincre en moyenne un nouveau camarade ou rendre une personne de son entourage sympathisante.)
Quand le militant intégral reçoit des directives, elles sont le plus souvent justifiées collectivement auparavant, dans sa cellule. Ou elles émanent dans l’urgence d’un chef qu’il reconnait sans ambiguïté.
Quand le militant n’a pas d’ordres, il doit savoir quoi faire.
On peut se représenter une hiérarchie non-formelle et souple: D’abord le cadre (évolution du militant), le militant intégral (se destinant à être cadre), le militant (discipliné, recruteur potentiel) et le sympathisant (ignorant la cellule mais travaillant au contact d’un militant dans un domaine précis, association, etc). Rapellons que tout se fait par collégialité. Rien sur papier, pas de grade ni de rite de passage. Minimalisme et professionnalisme.
Un certains nombres de réflexes militants à adopter (en vrac):

-Se parler par pseudos

-Supprimer systématiquement les textos et mails, ne rien garder par écrit ou au minimum.
-Considérez Facebook et Internet en général, comme visible et public aux flics. Utilisez ces ressources, parlez sur skype ou sur tchat, mais connaissez les limites.
-Ne jamais parler de choses illégales, autrement qu’en visu, ou au pire par allusions.
-Ne pas confondre la vie privée (les «trips » personnels) et l’action politique. Ne jamais mélanger les deux !!! Sur ce modèle, il est mieux de s’habiller de manière passe-partout ou utile pour militer par exemple. S’adapter selon l’occasion. Pas de tribalisme.

-La droite et la gauche, çà n’existe plus.

-On le répète, tonton Lénine : « liberté complète dans la discussion, discipline complète dans l’action ».
-Juger les gens sur le réel et non sur les impressions
. A-t-il la tête sur les épaules ? Est il fiable ? Est il capable de discipline ? Quelles sont ses compétences et ses défauts ? Comment peut-on les utiliser ? Un communiste discipliné et volontaire est plus précieux qu’un nationaliste braillard et individualiste.

-Ne rien garder sur papier, ou alors le strict minimum.
-On répond au téléphone ou on rappelle.
-On est à l’heure aux réunions.
-Une réunion de cellule par mois minimum, deux si possible, une par semaine dans l’idéal.
-Une réunion n’est pas une discussion de comptoir. Ordre du jour, tour de table, vote à main levé, répartition des tâches, conclusion. Une heure et demi au grand maximum.
-Pas de place pour l’émotion, juste du concret. « Untel je ne l’aime pas, il est bizarre ». Si tu n’as rien de concret à lui reprocher, tu ferme ta gueule ou tu te casses.

-Dans le cadre d’une action violente (black block ou autre, investissant une manifestation dont les organisateurs ne sont pas des révolutionnaires, comme la « manif pour tous » ou une manif massive de gauche contre l’UE par exemple) ;
. -Tout penser en termes d’objectifs, de gains, ou de perte. Aller casser des gueules c’est bien. Savoir pourquoi, c’est mieux. Savoir comment, etc,

-En cas d’émeute, ne s’en prendre qu’aux plus stricts symboles du régime (bâtiments administratifs, flics, etc). Si un con casse des bagnoles ou des abribus, pétez lui la gueule. Les émeutiers sont les ennemis des révolutionnaires. Faîtes le ménage quand nécessaire.
-Protéger les manifestants des flics ou des divers agents du régime si possible. La protection du peuple est le premier devoir du révolutionnaire.
-Le vrai danger, ce sont les flics en civil. Pas les CRS.
-Soyez mobiles et conscients de ce qui vous entoure.
-« Restez Groupir ». Si possible, entraînez-vous à ce genre d’affrontement.
-Soyez habillés « casual », discret et utile. En cas de manif réellement violente, prenez exemple sur les black blocks. Sinon, soyez monsieur tout-le monde.
« Un révolutionnaire doit être parmi la population comme un poisson dans l’eau ».
Dans tous les cas, quand çà chauffe :

-Etre présent partout ou s’exprime la colère populaire Dans une manifestation, qu’elle soit marquée à gauche ou à droite, on occupe la rue, on noue des contacts, on rencontre des gens, et on peut même la détourner si elle est trop molle. Ce sont les organisateurs qui payent la casse pas nous. Pour autant, elles ne doivent pas être un défouloir, il faut savoir ce qu’on recherche avant d’y aller
Etre socialiste révolutionnaire, populiste, solidariste, national-communiste ou national-socialiste, c’est être avant tout utile à son peuple.
-Un militant bien intégré dans son immeuble, dans son quartier, est plus utile qu’un paria asocial qui déteste tout le monde.
-Se syndiquer. Au moins au niveau local, c’est une bonne école (et çà vous oblige à apprendre la discretion).

LA FORMATION ET LA DIFFUSION :

Si cet article s’adresse à des gens « avertis », le problème auquel il faudra pallier le plus rapidement sera la formation des militants révolutionnaires mais aussi la diffusion efficace de nos idéaux dans les masses sympathisantes.
Non pas en tentant de faire ingurgiter à un public hétéroclite des centaines de pages de Barrès, de Trotsky ou de Maurras, mais plutôt:
-des définitions claires et factuelles (« les faits sont têtus ») expliquant pourquoi l’Etat est l’ennemi, le peuple et la nation notre maison, et la révolution la solution.. Partir du concret. « Si tu as été licencié par Peugeot, c’est parcequ’à cause de notre gouvernement soumis aux américains, on ne peut plus vendre de bagnoles à l’Iran. Point ». Toutes les responsabilités des problèmes que vivent les gens reviennent à la fin au gouvernement et à ceux qui le défendent. C’est comme cela que s’instaure le réflexe révolutionnaire.
-Des méthodes utiles et terre-à-terre sur des actions précises : comment écrit-on un tract ? Comment se déplace-t-on lors d’un tractage ? Des choses élémentaires, basiques.

La pensée politique, dans l’idéal, serait diffusée par un samizdat ou une lettre anonyme (mail ou papier), 2 pages maximum par semaine, prenant très clairement position sur l’actualité et la course générale à suivre. « Sur tel fait d’actualité, il faut penser ceci et cela. ». Dans un langage que n’importe qui peut comprendre reprendre et répéter lors de ses conversations.

La seule couleur politique précise doit être celle de la révolution du peuple contre le régime, pour instaurer un Etat-Nation socialiste (ou ce qui conviendra à votre interlocuteur).
(Le vocabulaire quotidien est important dans la diffusion large d’une pensée-réflexe révolutionnaire: la République peut être désignée comme « le Régime », le peuple comme « les travailleurs » ou « les français », les ennemis comme des « collaborateurs » ou des « contre-révolutionnaires ». Pas besoin de parler du « complot judéo-maçonniquo-sodomite subversif allié aux hordes simiesques du désert. » ).

Guillaume Lenormand http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

Source et annexes: Rouge & Noir

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