Après une phase d’hégémonie américaine, on assiste aujourd’hui à un "bras de fer" entre les forces déclinantes du bloc états-unien et celles, montantes, de l’alliance sino-russe; celle-ci atteint matériellement environ la moitié du potentiel US, mais davantage quant à la qualité des soldats (Washington envoie même au front des repris de justice !). Que va-t-il advenir ?
Ici se posent des problèmes. Comment se dérouleront les guerres? Locales, régionales ou mondiales ? L’après-guerre, de 1947 à 1990, a coupé le monde en deux: entre les Etats-Unis et l’URSS; puis, jusqu’en 2007, un monde unipolaire dont la guerre des cinq jours en Géorgie a sonné le glas. En ce moment, et pour la première fois depuis 1945, le pire et le meilleur semblent à portée de main. Washington acceptera-t-elle de descendre du rang de superpuissance au rang de première puissance ?
Les responsables US accepteront-ils la discussion, et les compromis, ou voudront-ils restaurer leur dictature mondiale? Nous l’ignorons. L’éventail des prévisions s’ouvre et des problèmes majeurs se posent aux dirigeants américains. Mais il en est d’autres pour Moscou et Pékin qui braveront peut-être d’éventuelles menaces; mais sauront-ils résister à des cadeaux?... Il est encore d’autres problèmes pour le reste de la planète: du moment que la puissance se redistribue, pourquoi ne pas saisir l’occasion et en ramasser des bribes, au risque même d’une guerre mondiale par le jeu des alliances, comme en 1914 à Sarajevo ?
Dans ces perspectives, les grands thèmes de la vie prennent un sens nouveau. L’enfance, naguère la période heureuse – la seule souvent – s’évanouit: on scolarise les gosses dès quatre ans!... La jeunesse, abandonnée à elle-même par des parents professionnellement pris, cherche et trouve tous les sentiers de la révolte ou se berce dans un vague-à-l’âme amer… L’âge mûr, broyé par une machinerie toujours plus exigeante, arrive comme en un jour à la retraite… Et la vieillesse qui, au temps jadis, transmettait le trésor des contes (de fées, de géants ou de monstres), est comblée de biens matériels et priée de ne pas gêner les vivants. Ce n’est pas encore l’euthanasie, mais on y viendra peut-être.
Le XXe siècle a, probablement à dessein, tranché un lien vital, le message des aînés, et privé ceux-ci de leur rôle culturel, historique et moral. Dès lors, les générations recommencent, avec l’illusion de la nouveauté, les conquêtes culturelles précédentes: du sur-place en croyant avancer, et avec l’effet pervers d’ignorer les conséquences lointaines d’une civilisation dont on ne voit que le moment présent. Et pourtant, l’effet lointain ne consisterait-il pas dans l’élimination de ceux qui n’auront pas su résoudre les problèmes?... Les sociétés modernes ne fonceraient-elles pas "droit dans le mur" ?
A l’heure où le sort de la planète se joue, dans les coulisses entre diplomates et sur le terrain entre armées, à l’heure où tout honnête homme devrait pouvoir proposer des solutions, un fouillis de lois muselle les peuples de nombreux pays: en France, les lois Gayssot et suivantes, en Suisse, l’article 261bis du Code pénal, ailleurs des normes de même type bâillonnent la plupart des opposants (tel père de famille se taira pour d’évidentes raisons). La loi suisse punit également quiconque discrimine des personnes en raison de leur race ou qui niera un génocide. (Ainsi les Africains et les Juifs bénéficient d’un seul et même article de loi, ce qui souligne bien une collusion politique au niveau mondialiste.)
Les bénéficiaires du système en place (sociaux-démocrates, industriels d’exportation, entre autres) s’efforceront de réduire les gêneurs au silence, surtout par le boycott économique et la répression politique. Dans un premier temps, ils semblent gagner la partie… Erreur: les problèmes, qu’ils ne savent pas résoudre, persisteront, s’aggraveront et mobiliseront des opposants qui, nouveaux, surprendront les maîtres momentanés d’un "ordre" fragile. Ces derniers temps, plusieurs "nouveaux" se sont soudain manifestés (comme en Italie). Les maîtres actuels peuvent gagner quelques parties,… ils perdront la dernière.
Contrairement aux apparences les partis "nationaux" d’Europe forment une arrière-garde vouée à des combats retardateurs. L’avant-garde, elle, est représentée par des groupes locaux qui préféreront la diffusion d’idées (le long terme) à la lutte électorale (le court terme). En effet, on ne s’inquiète aujourd’hui presque plus des buts dépassant la durée d’une vie humaine mais décisifs pour la survie des peuples. A la limite, l’idée salvatrice s’incarnera dans un seul homme ou même disparaîtra momentanément pour renaître là où nul ne l’attend. Tels sont les "miracles de l’histoire"; mais en réalité les problèmes non résolus balaient les apprentis sorciers.
La répression mondialiste en Europe occidentale a d’abord mis hors la loi la résistance à l’invasion allogène et, souvent aussi, à la négation ou même à la mise en doute de l’"holocauste". L’une et l’autre disposition, bâillonnant les opposants aux brassages ethniques et aux directives sionistes, ont conduit, ces dernières décennies, à l’arrivée d’effectifs non-européens, deux dispositions à première vue dissemblables, mais émanant des mêmes lobbies et produisant les mêmes effets: la submersion forcée d’une grande partie de notre continent par des populations allogènes.
Et maintenant ? Restaurer la libre parole en Europe est la première condition de salut.
G.-A. Amaudruz http://www.europaeische-aktion.org/Artikel/fr/Lincertitude-sinstalle_53.html
Sources : Tiré du Courrier du Continent N° 550 (Juin 2013), page 12 (éditoriale)