Pour avoir simplement envisagé d’améliorer le financement de l’enseignement privé où trente mille nouveaux élèves sont refusés chaque année faute de moyens, le ministre Robien vient d’être cloué au pilori par la mafia maçonico-syndicale.
On mesure à ce fait récent la différence des mentalités entre la dictature soviétique qu’est devenue la France et son voisin européen les Pays-Bas où le ministre de la Science, de l’Education nationale et de la Culture, Maria van der Hoeven, a pu annoncer(1) son intention de proposer le concept d’Intelligent Ontwerp(2) dans l’enseignement scolaire en ouvrant le débat avec des scientifiques défendant des conceptions différentes et opposées sur la création du monde.
Dans un entretien au journal De Voflcskrant, Maria van der Hoeven explique : « On doit comprendre que la théorie de l’évolution est incomplète et que nous avons de nouveaux domaines à approfondir. En tant que ministre, puis-je avoir une opinion ? Non ! Mais il n’est pas interdit d’avoir une attitude d’ouverture à l’égard de théories différentes ».
La volonté de Maria van der Hoeven d’ouvrir la recherche scientifique au créationnisme est un bel exemple de courage. Ses positions ne laissent aujourd’hui aucun Hollandais indifférent. Bien au contraire ! Elles font l’effet d’un raz-de-marée dans la presse nationale, qui est utilisée par beaucoup pour attaquer la ministre de la Science. Les propos sont partagés et pas toujours courtois. Ils visent soit à encourager cette démarche atypique, soit à la condamner, à la trouver rétrograde. Il est néanmoins curieux de constater dans ce camp-là une grande agressivité. Il semblerait que le créationnisme rende fou ses adversaires, qui ne manquent jamais d’arrogance. Soulignons qu’il n’en va pas de même pour leur courage, leur envie de débattre... Ainsi, Hans Roskam, biologiste à l’Université de Leyde, a déclaré : « Les arguments des créationnistes et des défenseurs de l’Intelligent Design ont déjà été tous contredits par les faits scientifiques. Si la ministre a bien voulu se laisser convaincre par un créationniste rusé et relancer de tels débats, je trouve cela déplorable. Il doit y avoir une véritable séparation entre l’Eglise et l’Etat ».
Cette excitation n’a pas épargné le Parlement, où le député Margot Kraneveldt, élu de la liste Pim Fortuyn à la seconde Chambre, a proposé au ministre de modifier son titre de ministre de la Science et de l’enseignement en celui de ministre de la Pseudoscience.
Le Premier ministre Jan Peter Balkenende ne soutient pas moins son ministre même si, pour apaiser les tensions, il a déclaré qu’il n’était pas prévu d’enlever la théorie de Darwin des programmes scolaires.
Il est très étrange d’observer quelle agressivité et quelle virulence suscitent les positions créationnistes et combien les prises de position de Maria van der Hoeven suscitent d’antipathie dans un pays pourtant considéré comme celui de la tolérance (au moins pour toutes les déviances sexuelles y compris les plus immondes).
Jonathan Sarfati, docteur en chimie et ancien champion de jeu d’échecs en Nouvelle-Zélande, écrit dans la revue Creation publiée par l’organisation créationniste australienne Answer in Genesis (AiG) : « Il existe une extrême intolérance pour les conceptions chrétiennes chez ceux qui ont justement la bouche pleine de principes de tolérance envers tous les modes de vie ».
Jan de Vries, un membre parlementaire du CDA, parti démocrate-chrétien de la ministre van der Hoeven, s’est déclaré choqué par le manque de respect envers les défenseurs du créationnisme. Arie Slob, membre du petit parti chrétien évangéliste Christen Unie (Union des Chrétiens) qu’il représente à la seconde Chambre, a déclaré non sans ironie que « la théorie de l’évolution demande bien plus de croyance que celle de Dieu Créateur du Ciel et de la Terre ».
Lors de certaines séances parlementaires, l’intensité des débats est si intense, que l’on n’a jamais vu autant de députés demander la parole, debout, derrière leur microphone, pour questionner la ministre sur ses intentions créationnistes.
Cette passion n’épargne pas le monde de la science. D’éminents scientifiques font connaître leurs convictions. Dans le camp évolutionniste, le Pr Ronald Plasterk, spécialiste de la biologie moléculaire, farouche opposant au créationnisme et qui s’est maintes fois exprimé à ce sujet, a cependant refusé l’invitation du ministre de la Science pour participer à un débat scientifique : « Pourquoi n’expliquerions-nous pas à un fakir que la gravité n’existerait pas ? Et nous inviterions, sur l’initiative de la ministre de la Science, des physiciens des universités néerlandaises pour en débattre ».
De son côté, un biophysicien, le Pr Cees Dekker de l’université de Delft, prix Spinoza 2003 (la plus prestigieuse distinction scientifique aux Pays-Bas) se montre un ardent défenseur du créationnisme. Il reconnaît que ce débat n’est pas facile parce qu’il touche au plus profond les convictions de chacun. Mais, pense-t-il, cela ne doit pas empêcher les discussions sur un sujet aussi important que la Création.
Quant à Ken Ham, président de l’antenne de l’AiG aux Etats-Unis il explique : « Les humanistes savent que la théorie naturaliste de l’évolution constitue la base de leur croyance. Leur vision s’appuie sur la croyance d’un monde créé sans Dieu. C’est la raison pour laquelle leurs réactions sont toujours émotionnelles quand ils se sentent contredits ».
Ce n’est pas la première fois que le ministre Maria van der Hoeven surprend par sa manière très simple de parler de Dieu. Ses termes sont simples, pleins de sensibilité et de franchise. C’est là un des côtés très attachants du peuple néerlandais. Dans un entretien publié en mai 2005 elle affirme : « Je suis croyante, oui. Je suis convaincue que Dieu nous a envoyé sur Terre pour accomplir une mission que nous devons trouver ». Pour autant, elle reconnaît ne pas aller à l’Eglise chaque dimanche. Mais, « quand nous allons à l’Eglise, c’est à Servaeskerk à Maastricht. J’y vais pour méditer, penser à Dieu et rencontrer des gens ». Concernant sa relation avec Jésus, elle reconnaît avoir une meilleure relation avec Marie : « Elle m’est plus proche. Quand je prie, j’ai vraiment l’impression qu’elle m’entend. Jésus est pour moi aussi une importante source d’inspiration, par son histoire, ses guérisons, ses miracles ».
De la même manière, dans le journal De Trouw («la vérité" 27/05/05), C. Dekker écrit : « Dans l’objet de mes recherches, je vois la gloire de Dieu (...) Dieu est le Créateur de la vie et le créationnisme met en évidence ce qu’il a fait (...) La Genèse n’est pas un livre de physique, c’est la plus importante révélation (...) On ne peut décemment affirmer que la croyance en Dieu est une absurdité ».
Entendre ces scientifiques de haut niveau confesser leur foi avec tant de générosité, d’abnégation fait songer au docteur Xavier Dor, à son combat trop peu soutenu pour la Vie. Il n’est pas besoin de beaucoup de mots pour comprendre que son sourire, son bonheur sont de vrais rayons de soleil.
On peut tirer deux enseignements fondamentaux de ce qui se passe aujourd’hui aux Pays-Bas. Le premier c’est que, de manière tout à fait inattendue se manifeste une rapide évolution des esprits (sans jeu de mots) dont témoignent le succès des réponses qu’apporte le créationnisme et la fébrilité des évolutionnistes et autres scientifiques labellisés, de la science d’Etat. Le créationnisme apporte une vraie contradiction au darwinisme parce qu’il défend sans aucun compromis la vérité de Dieu Créateur. C’est ce que nous devons enseigner à nos enfants dès leur plus jeune âge. Car même quand le mensonge est découvert, que la vérité est connue, il laisse toujours des empreintes indélébiles. L’homme ne descend pas du singe. L’homme a toujours été homme et il le reste même quand il semble tomber en singerie.
L’autre enseignement de l’exemple venu des Pays-Bas, c’est qu’aucun combat n’est perdu. On peut aujourd’hui sans optimisme béat compter que bientôt, en France aussi, les programmes scolaires libérés de la vulgate darwinienne et de ses propagandistes enseigneront l’inerrance biblique(3).
« Tout ce qui n’est pas Dieu n’est rien, et ne doit être compté pour rien ». (L’imitation de Jésus-Christ, Livre III, ch. 31)