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Faits et Documents n°361 du 1er au 15 septembre 2013 : “Portrait : Frédéric Haziza”

Le nouveau numéro de Faits & Documents du 1er au 15 septembre 2013 vient de paraître, avec (entre autres) un portrait du journaliste Frédéric Haziza. Extrait.

Depuis la fin de l’année 2012, Frédéric Haziza est en guerre ouverte avec Alain Soral, le fondateur d’Égalité & Réconciliation. Avec une accélération cet été et un débat amplifié par Internet. Le 31 juillet, lancement d’une pétition relayée par E&R demandant le renvoi du journaliste de LCP au motif qu’il est en même temps chef du service politique de Radio J. Aussitôt, la classe politique apporte son soutien au journaliste. L’essayiste botuliste Bernard-Henri Lévy lui consacre sa chronique du Point du 8 août. Pour finir, le ministre de l’intérieur Manuel Valls, dans son discours de l’université d’été du PS, appelle à l’interdiction du site d’E&R, y mêlant pêle-mêle l’extrême droite, Dieudonné, l’Œuvre française, etc. Mais qui est donc Frédéric Haziza ?

Tout a commencé en novembre 2012, lorsque l’attaché de presse de Blanche demande un passage du sociologue Alain Soral sur La Chaîne parlementaire (LCP) dans le cadre de la sortie de son nouvel ouvrage, Chroniques d’avant-guerre. Frédéric Haziza répond par courrier (cf. site d’E&R, 25 novembre 2012) : « Je suis tout à fait ouvert au débat et à la confrontation d’idées. Avec un seul bémol : l’impossibilité pour moi d’offrir quelque tribune que ce soit à ceux qui véhiculent d’une manière ou d’une autre des messages de haine, de violence, de racisme ou d’antisémitisme. Le problème, c’est que la pseudo-littérature d’Alain Soral est tout cela à la fois. Il me semble en outre très difficile d’inviter un antisémite sur le plateau de mon émission, en souvenir de mon grand-père assassiné à Auschwitz par ceux qui, à l’époque, propageaient la même idéologie que ce monsieur. »

Dans une vidéo du 12 décembre, Soral qualifie Haziza d’« escroc à la Shoah », mettant en doute les circonstances du décès de son grand-père compte tenu de l’origine algérienne de ce dernier (il n’y eut aucune déportation de Juifs français depuis l’Algérie, cf. par exemple article de Jean Laloum, Le Monde juif, janvier 1988). À la suite de divers commentaires, Haziza ne répond pas sur le fond mais porte plainte pour divers commentaires, donc contre X, pour « injure publique à caractère racial ».

Le 25 juillet, dans le contexte de dissolution successive de divers mouvements nationalistes (L’Œuvre française, Troisième Voie, Jeunesses nationalistes, etc.), Haziza envoie un tweet explicite : « Prochain combat : fermeture du site antisémite négationniste E&R. » Le 31 juillet, lancement d’une pétition, sur le site Change.org, pour demander le renvoi d’Haziza de LCP : « Pour son incompétence, son tribalisme, sa partialité, sa totale agressivité et ses multiples provocations contre ceux qui ne sont pas d’accord avec lui sur le plateau de son émission sur LCP ainsi que sur Twitter. » Averti le jour même, Haziza attribue, à tort, la pétition à Serge Ayoub, fondateur de Troisième Voie et des JNR, qui avait simplement relayé cette pétition. Ce dernier réplique : « Comment oses-tu juger qui doit parler et se taire ici-bas ? Tu insultes des millions de Français qui se sont battus pour la liberté. » Réponse d’Haziza: « Un nazi de ton espèce n’a de leçon de liberté à donner à personne. Ton mouvement a été dissous. Tu n’as plus qu’un droit, celui de te taire. »

Le 1er août, E&R relaye la pétition. Tout s’emballe. Une bonne partie de la classe politique, de gauche comme de droite, apporte son soutien à Haziza : Claude Bartolone, Jean-François Copé, Harlem Désir, Xavier Bertrand, Bruno Le Roux, Patrick Devedjian, Anne Hidalgo, Frédéric Lefebvre, Yves Jego, Aurélie Filippetti (cette agrégée de lettres et normalienne en profitant pour multiplier les fautes d’orthographe dans ses tweets), etc. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault se fend même d’un message : « Ayez confiance, vous avez beaucoup de gens qui comme moi ne transigeront pas avec ces gens-là. » François Fillon, de son côté, lui a écrit : « Cette pétition est lamentable, vous avez tout mon soutien et mon amitié. »

L’affaire Haziza est devenue une affaire d’État. Sous les pressions, le site retire la pétition signée par 1 685 personnes en moins de 48 heures. Hostile à la vraie liberté d’expression, Le Canard enchaîné (7 août) y va de sa dénonciation fielleuse : « Comment des vidéos nauséabondes et délirantes, accompagnées de centaines de commentaires qui le sont encore plus, peuvent-elles s’étaler pendant (…)

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En savoir plus : www.faitsetdocuments.com
http://fr.novopress.info/141191/faits-et-documents-n361-du-1er-au-15-septembre-2013-portrait-frederic-haziza/#more-141191

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