PARIS (NOVOpress avec le Kiosque courtois) - C’est Stéphane Hessel qui, du haut du ciel — peut‑être — doit être aux anges ! L’indignation a atteint de nouveaux sommets dans notre pays à l’occasion de l’affaire Léonarda (qui peut in fine revenir – seule – en France à l’invitation de François Hollande comme il l’a indiqué dans son allocution de ce samedi…). L’ultragauche des « assoces » immigrationnistes, dont le redoutable Réseau éducation sans frontières, puissamment aidée par les relais médiatiques habituels, s’en est donné à cœur joie. « L’inhumanité absolue », « l’immonde », « les valeurs de la gauche bafouées », « la République en danger », « la rafle du Vel’ d’Hiv’ », « la Shoah », et j’en passe. Mais rappelons les faits :
Rentrés irrégulièrement en France, le 26 janvier 2009, les Dibrani, des Roms soi‑disant kosovars, s’étaient vu refuser leur demande d’asile par l’Office français pour les réfugiés et les apatrides (Ofpra), puis par la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) en 2011. Depuis cette date, ils étaient sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français, confirmée par le tribunal administratif fin janvier 2012 puis par la Cour administrative d’appel fin février 2013. La famille demande alors une régularisation au titre de la circulaire Valls de novembre 2012. Mais comme elle ne répond pas à tous les critères, notamment celui des cinq ans de présence, sa demande est rejetée.
A trois mois près, les Dibrani devenaient régularisables : passées cinq années de présence sur le territoire national, un clandestin n’est en effet plus expulsable, cela en application de ladite circulaire Valls. Le père, arrêté lors d’un contrôle d’identité à Colmar, est expulsé vers le Kosovo le 8 octobre. La procédure d’expulsion pour le reste de la famille est fixée au 9 octobre. Ce jour‑là, la police se présente au centre d’hébergement de Levier, dans le Doubs, où elle trouve la mère et cinq des six enfants. Détail horrible : c’est dans un car scolaire, lors d’une sortie avec son collège, que Léonarda est appréhendée. La jeune fille est ensuite conduite à l’aéroport de Lyon pour un départ vers le Kosovo.
Resat Dibrani, le père de Léonarda est passé par deux fois devant le juge des enfants pour « mauvais traitements » contre ses deux filles. A chaque fois, l’affaire a été classée sans suite, les deux mineures ayant opportunément retiré leur plainte. Il a d’autre part menti sur les origines kosovares de sa famille, dans l’espoir d’augmenter ses chances d’obtenir l’asile en France. Rom né au Kosovo, Dibrani, a fini par avouer qu’il était le seul membre de sa famille à être originaire de l’ancienne province serbe. Hormis la scolarisation des enfants, Dibrani était, selon RTL, « très loin d’avoir fait les efforts nécessaires pour espérer obtenir une régularisation ». Dibrani n’a jamais travaillé depuis son arrivée sur le sol français, il y a près de cinq ans. « En partie faute de papiers, mais surtout faute de volonté », confie un proche de la famille.
Officiellement, l’homme se contentait de l’allocation du Conseil général du Doubs, de l’ordre de 300 € par mois, et devait sans doute compléter ce maigre pécule par quelques expédients d’usage… Léonarda se montre quant à elle très romanesque dans sa manière de relater les événements. « A Mitrovica (…) on est dehors, on dort sur des bancs », a ainsi assuré la jeune fille. Pourtant, un reportage de BFMTV la montre avec ses parents dans un appartement — deux chambres et une cuisine précise la journaliste. Léonarda évoque également une tentative de suicide, mais, précise‑t‑elle, soignée avec… des cachets ! Mais foin du romanesque. Léonarda, qui devrait bientôt revenir en France où elle sera accueillie en vedette par la grosse presse, n’est qu’une petite victime collatérale de l’affaire.
Dans le collimateur de la gauche immigrationniste et sans‑papiériste : Manuel Valls, qui malgré une politique hyperlaxiste en matière d’immigration, a le tort, auprès de ses petits camarades, d’être populaire en singeant le Front national, naturellement sans aller comme le parti de Marine Le Pen à la racine du mal : l’ultralibéralisme de l’Europe de Bruxelles, tabou intouchable à droite comme à gauche. Le retour prochain de Léonarda et de sa famille, déjà programmé, fera perdre la face au ministre de l’Intérieur aux yeux de l’opinion publique, révélant que le dur de dur n’est finalement qu’un obéissant petit soldat du Nouvel Ordre mondial. Peut‑on attendre de Valls‑le‑cosmopolite qu’il franchisse le Rubicon en dénonçant un système mortifère ? C’est évidemment trop lui demander… Avec la mobilisation rien moins que spontanée des lycéens par la FIDL (un pseudopode du Parti socialiste), le crime est signé : le coup vient bien de l’intérieur du Parti. Un parti qui, avec un Harlem Désir aux commandes, est aux mains des assoces sans‑frontiéristes, à des milliards d’années‑lumière des préoccupations des Français. La deuxième victime de l’affaire est donc le Parti socialiste lui‑même, qui n’a pas réalisé que les Français ne s’intéressent plus aux immigrés, mais à leur emploi, à leur sécurité, et à celle de leurs enfants. Alors, finalement, merci Léonarda !
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