Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'Aube endeuillée

golden dawn.png

A Athènes, deux jeunes hommes sont morts du fait de leurs idées.

Voilà qui, j'espère, ravira tous les nobles esprits et les rebelles « nuancés » qui n'ont eu de cesse que de dégueuler sur le mouvement au sein duquel ces jeunes gens militaient et qui, jusqu'à preuve du contraire, s'est surtout distingué par ses distributions de nourriture à la population, sa solidarité de terrain, une opposition concrète à l'immigration clandestine (plus virile, il est vrai, qu'un brillant billet contre la mondialisation dans un magazine sur papier glacé) et sa présence physique face aux antifas dans la rue. Les mêmes qui ne passent pas à une seule journée sans dénoncer la désinformation, la stigmatisation et la diabolisation qui règnent dans notre doux hexagone soumis à la « dictature socialiste », n'ont pas hésité à relayer, sans plus d'informations que celles des médias officiels, les pires crapuleries (néo-nazis, satanistes, psychopathes... ) courant sur l'Aube Dorée, pour surtout s'en distinguer (Nous : Fins et subtils réactionnaires. Eux : Gros bourrins nazis). Parce que ça puait le peuple, les prolos, les cheveux courts, la vraie misère sociale et la violence inhérente au chaos ambiant... Assez loin il est vrai d'un brunch parisien pour débattre des avantages comparés d'Alain Finkielkraut et de Renaud Camus...

Avec leurs excès et, peut-être, leurs erreurs, Manos et Giorgos étaient des révolutionnaires. Ils ont été abattus à l'arme automatique devant le local de leur mouvement. Drame qui ne risque pas d'arriver à la sortie d'un colloque du Cercle Péguy ou d'un dîner des Joyeux droitards contre l'impôt socialiste méchant, mais qui permet aussi de distinguer qui est vraiment anti-système et identifié comme tel par celui-ci.

Les commentaires sont fermés.