Le chef de l’Etat prétend que l’opération Sangaris ne coûtera rien à la France
(Article paru dans L’Opinion lundi/mardi)
L’opération militaire en Centrafrique « ne devrait rien coûter à la France », a assuré le président de la République, lors de son entretien samedi avec TV5, France 24 et RFI.
Largement reprise dans la presse, cette déclaration est, pour l’heure, sans aucun fondement. C’est un simple voeu pieux. François Hollande croit, ou feint de croire, que nos partenaires européens vont régler la totalité de la facture de l’opération Sangaris. « Nous avons un Conseil européen le 19 et 20 décembre qui doit traiter de l’Europe de la défense. Je dirai à nos partenaires qu’il nous faut constituer un fonds financier qui permettrait de couvrir ces opérations », a-t-il expliqué.
Si les Vingt-huit acceptaient cette proposition française, ce serait une première et une évolution considérable de la politique étrangère et de sécurité commune. On n’y est pas. D’autant que l’opération franco-africaine n’a fait l’objet d’aucune décision de l’Union européenne et qu’elle devrait donc être validée a posteriori... Selon nos informations, Paris n’a pas formellement sollicité ses partenaires européens pour participer à l’opération Sangaris et ils n’en ont été officiellement informés à Bruxelles que le 28 novembre. [...]
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