La prise de pouvoir au sein du FN par Marine Le Pen a amené un grand nombre de nationaux à partir en croisade contre le FN, tels Jérôme Bourbon et ses éditoriaux plus méchants envers le FN que ceux de l'Humanité, ou un Carl Lang rejetant le FN mais appelant à voter Nicolas Sarkozy au second tour, ou son candidat malheureux à Brignoles appelant à rapporter ses voix vers la candidate UMP-PS-EELV-PC-...
Le virage supposé sioniste du FN n'a pas fait très long feu, l'équipe dirigeante comprenant qu'elle avait davantage intérêt à courtiser le vote populaire, que le vote juif, qu'elle n'aura probablement jamais, malgré un combat contre l'islamisme digne des plus sionistes des Israëliens.
Le virage social, s'il s'exprime de façon trop étatique et simpliste à notre goût, a eu le mérite de rompre avec le crypto-libéralisme qui regnait au sein du Front, et que l'on retrouve désormais dans Rivarol et au PdF. Avec ce virage social, le FN acquiert la possibilité idéologique de devenir le seul et unique parti populaire de France, alliant les revendications sociales chères aux électeurs de gauche, la critique de l'assistanat focalisée sur les immigrés, qui convient plutôt bien aux électeurs populaires de droite.
Mais avouons-le, ce qui gêne ces nationaux, et on les comprend, ce sont les purges qui les ont touché directement. Ca ne nous réjouit pas de voir Collard prendre la place de Holeindre, mais là encore, une ligne plus radicale revient à l'assaut, entre Gollnisch, Jean-Marie Le Pen et sa très jolie petite-fille, aux dépens de Louis Alliot et Collard.
Le FN est-il encore un parti sérieux ? Probablement plus qu'avant. Mais on s'en fout. Parce que ce qui compte, c'est le chaos qui ressortira d'un succès même partiel du FN à l'avenir.
Polioute