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Des médiateurs socio-religieux diplômés d’État ! Ne riez pas, c’est avec nos sous !

À défaut de faire baisser le chômage avant la fin de l’année, l’État socialiste n’a pas été en manque, cette année, d’initiatives ubuesques.

À défaut de faire baisser le chômage avant la fin de l’année, ainsi qu’il s’y était engagé, l’État socialiste n’a pas été en manque, cette année, d’initiatives ubuesques : ainsi l’ouverture de la première Faculté libre d’études politiques dédiée à l’économie sociale et solidaire (FLEPS) : tout un programme ! Et du bien lourd, donnant un diplôme d’université, reconnu par l’État.

Le diplôme en question s’intitulant « diplôme universitaire en médiation socio-religieuse », on se demande si on ne prend pas, une fois de plus, les contribuables du bon Dieu (et tous les autres aussi !) pour des pigeons sauvages !

L’entretien que la philosophe Isabelle Ullern, doyenne de la FLEPS, a donné au Parisien, nous le confirme, puisque « la création de nouvelles activités en économie solidaire peut être un moyen de pallier la baisse des financements dans le secteurs médico-social »… Soit donc simplement de récupérer des subventions perdues via des justifications universitaires : « Au moyen de cette formation, des cours pratiques doivent aider [les étudiants] à développer leur projet, mais les étudiants suivront également des cours de philosophie politique : au-delà de leur projet, nous voulons leur donner les moyens d’engager une vraie réflexion », explique Isabelle Ullern. « Nous voulons être le Sciences Po de l’économie solidaire. »

Comme un correspondant quelque peu indigné l’écrit à Boulevard Voltaire : « Il s’agit certes d’un organisme privé, reconnu par l’académie de Versailles, mais il n’est pas difficile de voir, au nom du jargon utilisé pour le justifier (voir son site Internet), avec quelle gloutonnerie le millefeuilles administratif des régions, départements, communes va, avec notre argent, salarier des bouches inutiles, versées dans le bla-bla communautariste… »

Effectivement, Isabelle Ullern n’en fait pas mystère : « Les travailleurs sociaux sont de plus en plus confrontés à des revendications religieuses, comme les lieux de prière, les restrictions alimentaires… Et à des demandes de plus en plus souvent collectives, alors qu’ils avaient l’habitude de travailler au cas par cas… »

Le dossier de presse de la FLEPS (disponible sur son site) nous apprend ainsi qu’un médiateur socio-religieux recruté par une collectivité territoriale va « replacer dans une perspective d’intérêt général – et non partisane – une économie religieuse propre aux habitants : créer des réseaux, trouver des lieux et des agendas de rencontre, oser l’animation novatrice comme se raconter les rites les uns des autres, etc. » Et Isabelle Ullern de bien préciser encore : « Il s’agit, par exemple, de répondre à la demande potentiellement conflictuelle de lieux cultuels par des groupes qui vont se constituer sur des marqueurs religieux : qui va le plus occuper la salle d’un foyer dédiée par intermittence à des temps de prière ? [...] À l’hôpital, il y a des pratiques incantatoires collectives qui gênent l’exercice médical parfois, etc. etc. »

Apprendre à négocier et transgresser sur notre laïcité, donc, façon « accommodements raisonnables » à la québécoise… Sûr que former des « diplomates de la laïcité », cela manquait, sinon à la gloire de notre pays, du moins au changement tant vanté par notre Président normal !

Philippe Randa

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