« Déséquilibré » : c’est ainsi que la France a jugé, ce lundi matin par la voix du ministre des affaires européennes, Benjamin Hadad, l’accord commercial conclu hier entre Donald Trump et Ursula von der Leyen, au nom de l’Union européenne. C’est à l’occasion de sa présence sur son golf écossais de Turnberry que le président américain avait convoqué la présidente de la commission européenne. La mise en scène, volontairement humiliante, a laissé voir la vassalisation de l’Europe. Celle-ci s’est notamment engagée, pour obtenir des droits de douane à 15%, à acheter aux Etats-Unis jusqu’à 750 milliards de dollars d’énergies diverses, à y investir 600 milliards et à acheter son armement militaire. En qualifiant ce « deal » de déséquilibré, Hadad s’est évidemment fait le porte-voix d’Emmanuel Macron.
Le coup de griffe contre la conduite de l’Europe laisse deviner les ambitions européennes du président français, en quête de rebond à l’issue de son mandat. Dans sa prise de parole du 14 juillet, il avait notamment déclaré : « Pour être libre il faut être craint ; pour être craint il faut être puissant ». Mais Macron est-il ce qu’il croit montrer, notamment à travers une musculature très travaillée des biceps, à en croire les observateurs des petits détails signifiants ? Sur le plan intérieur, sa puissance relève de forfanterie. Jamais la France n’a été aussi vulnérable financièrement que sous sa présidence. Une pré-guerre civile, menée par les enfants-soldats de la contre-colonisation, a enflammé dernièrement des villes moyennes comme Limoges, Compiègne, Charleville-Mézières, Vendôme, Auch, Béziers.
Le « guide » qu’il rêverait d’être sur le plan européen ne correspond pas non plus au sens de l’histoire. A rebours de ses convictions supranationales et mondialistes, les peuples indigènes réclament davantage de protections, de frontières, d’égards pour leurs racines. Son bellicisme surjoué contre la Russie slave et chrétienne, dont il ne se résout pas à admettre qu’elle a gagné sa guerre contre l’Ukraine, est à comparer avec ses vils accommodements vis-à-vis de l’islam conquérant et judéophobe. Le déséquilibre est bien la marque de sa politique extérieure et de sa faiblesse. L’annonce, le 24 juillet, de sa décision de reconnaitre un Etat palestinien en septembre est destinée avant tout à se rapprocher de la « rue arabe » au Proche Orient mais aussi en France, au détriment des Juifs. D’ailleurs, Macron a été immédiatement félicité par la Hamas qui y a vu « un pas positif ». Le parti de Jean-Luc Mélenchon a salué « une victoire morale ». La France semble convaincue d’obtenir, d’ici là, la libération des derniers otages israéliens, la reddition du Hamas, son désarmement, l’engagement des pays arabes à reconnaître Israël. Mais ce récit mirobolant n’est que l’effet de la mégalomanie d’un homme noyé dans son narcissisme. L’effet de la reconnaissance d’un Etat palestinien est de donner raison à la stratégie terroriste du Hamas, appliquée le 7 octobre 2023. Comme le rappelait hier l’historien Georges Bensoussan dans le JDD, la charte du Hamas appelle à purifier la Palestine de la « pourriture juive ». Macron fait honte.
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