Communiqué du Collectif des Avocats contre la Répression Policière :
"A l’occasion d’un colloque organisé par le collectif des avocats libres il y a plus de deux ans sur la liberté d’expression en compagnie de Robert Ménard, Philippe BILGER, Christian VANNESTE et Jacques Tremolet de VILLERS, nous dénoncions les dérives liberticides des lois Pleven, Gayssot, Lellouche qui, sous couvert de lutte contre le racisme ou l’homophobie, instauraient le délit d’opinion et laissaient la porte ouverte aux procès d’intention des ligues des vertus (sos racisme, licra, Mrap, sos homophobie).
Cette judiciarisation de la pensée déjà annoncée de manière prémonitoire par Philippe MURRAY dans le remarquable ouvrage « homo festivus », s’exerce au nom de la vertu et de la tolérance mais ouvre les portes au totalitarisme le plus sournois.
Les récentes sorties de Mme TAUBIRA pour un malheureux slogan d’une gamine de dix ans ou de Mr VALLS justifiant l’interdiction d’un humoriste pour une histoire de « quenelles » montre la démesure du pouvoir et la fracture de plus en plus prégnante entre le peuple et l’oligarchie. Laquelle oligarchie monopolise les média en prétextant que la République serait en danger pour des histoires de quenelles ou de bananes, ou quelques sifflets sur les champs Elysées contre le Président de la République et qui ont failli se solder par l’emprisonnement d’un jeune homme de vingt ans jamais condamné.
Pendant ce temps là, les crimes et délits contre les biens et les personnes ne cessent d’augmenter et les attentats à l’explosif et les règlements de compte à la kalashnikov se multiplient à MARSEILLE, la Justice souffre de moyens de plus en plus dérisoires et d’un engorgement chronique mais la priorité du gouvernement est de réduire la liberté d’expression. Les récentes dispositions permettant sans autorisation du juge de surveiller les citoyens via les réseaux sociaux, sous le prétexte fallacieux de lutter contre le terrorisme s’inscrit dans cette dérive oligarchique mondiale qui vise à contrôler l’information et à asservir les peuples.
Hier, Mme TAUBIRA et Mr PEILLON prétendaient arracher les enfants au déterminisme familial et religieux comme jadis en leur temps les khmers rouges.
Il y a quelques mois plus de 700 jeunes opposées à la loi Taubira ont fait de la garde à vue et plusieurs milliers ont été contrôlés pour aboutir la plupart du temps à des classements sans suites ce qui démontre le caractère arbitraire de ces arrestations. Aujourd’hui des sages femmes sont violentées par les CRS et des pompiers sont réprimés violemment alors que de nombreux quartiers sont laissés à l’abandon aux dealers et aux salafistes.
Nous assistons à une dérive totalitaire d’un pouvoir oligarchique de plus en plus enfermé dans un délire idéologique et qui n’hésitera pas demain à enfermer quiconque osera sur internet ou ailleurs critiquer un tant soit peu l’idéologie ambiante et ce sous couvert de lutte contre le racisme ou l’homophobie.
Faut- il attendre de voir nos enfants effectivement arrachés à leur parents pour en faire des enfants d’Etat ou d’être trainés devant les tribunaux pour délit d’opinion? Faut-il attendre que nos comptes soient saisis (comme cela a été le cas à Chypre) par les banques et les institutions financières qui constituent l’oligarchie mondiale pour réagir ?
C’est pourquoi le collectif des avocats libres qui est en première ligne sur le front de la défense des libertés publiques et de la liberté d’expression appelle à manifester pacifiquement mais de manière résolue le 26 janvier pour le Jour de colère."