Le site de Francetv info ne manque pas de le relever, «hasard du calendrier, les deux François vont se rencontrer pour la première fois le jour de la Saint-François. Le chef de l’Etat est reçu par le pape, (ce) vendredi 24 janvier, alors qu’il est à la recherche d’une réconciliation avec l’électorat catholique français, en majorité hostile à sa politique.» «Ce dialogue avec le pape est un message fort d’attention aux catholiques français » est-il expliqué par l’Elysée. Une réconciliation qui a peu de chance d’aboutir tant l’arrivée du candidat du PS et de sa majorité au pouvoir s’est caractérisée par des gestes, des actions, des réalisations profondément anticatholiques et foncièrement contraires aux valeurs helléno-chrétiennes qui ont forgé notre civilisation. En ce sens, les mauvaises orientations du sarkozysme ont non seulement été poursuivies mais aussi amplifiées. Là aussi, le changement ce n’est pas maintenant.
Samuel Pruvot, auteur de François Hollande, Dieu et la République, interrogé sur le site de Francetv info, rapporte que François Hollande est « aujourd’hui agnostique.» «Il ne tranche pas, un peu comme en politique, où ses opposants lui ont souvent reproché son manque de décision.». Certes, il constate aussi que «(les) trois amis parmi les plus proches (de M. Hollande), Bernard Poignant, Jean-Pierre Mignard ou encore Jean-Pierre Jouyet, sont considérés comme des catholiques de gauche». Pour autant, l’influence de ces derniers semble en tout cas de peu d’effets sur le chef de l’Etat car «(sa) laïcité revendiquée a été d’autant plus mal perçue par la communauté catholique que le chef de l’Etat a multiplié les maladresses à l’égard de l’Eglise.»
Dans l’article du Monde consacré à cette voyage officiel au Vatican, il est expliqué que « le président sait (…) que sur le dossier (du mariage pour tous), il a péché par là où il s’était justement engagé: sa promesse de campagne d’une France apaisée, abîmée par l’ampleur de la mobilisation et la radicalisation d’une partie des opposants. »
Mais ce grief n’est pas le seul. Plus largement, et la parole est donnée ici à « un responsable de l’Eglise catholique en France », les représentants de la Conférence des évêques de France (CEF) ont alerté le pape sur «(les) débats actuels en France sur l’avortement ou la fin de vie », lequel «pourrait rappeler au président les valeurs chrétiennes sur la dignité de la personne humaine.»
Bernard Podvin porte-parole des évêques de France s’interroge : « Fallait-il rouvrir le débat sur l’avortement ? Fallait-il évincer brutalement les responsables religieux du Comité consultatif national d’éthique ? Fallait-il ignorer la pétition envoyée au Conseil économique, social et environnemental sur le mariage pour tous ?. Il « déplore aussi la réaction tardive des autorités face aux provocations survenues dans des églises.»
« On sent une difficulté à appréhender le phénomène religieux et un raidissement des deux côtés , note aussi le secrétaire général de la CEF, Olivier Ribadeau-Dumas. Même le message du gouvernement publié in extremis le 25 décembre à 16 heures pour souhaiter un bon Noël aux chrétiens leur laisse un goût amer, alors que « des ministres fêtent l’Aïd ou Kippour avec les autres croyants ».
Signe de cette « défiance » et du sentiment de « deux poids, deux mesures », une lettre au pape, rédigée par trois fidèles à la veille du voyage, a recueilli en une semaine quelque 100 000 signatures.» Cette lettre ouverte approche aujourd’hui allègrement les 120 000 signatures. Ses auteurs, de jeunes catholiques français, ont été reçus par la Nonciature apostolique et la missive sera remise au Pape.
Une lettre qui demande au pape François de se faire « l’interprète », auprès du président de la république, « du profond malaise et de l’inquiétude grandissante de nombreux catholiques de France ». Président autiste qui n’a pas écouté l’opposition des Français « à la loi dite du mariage pour tous , loi injuste qui prive délibérément l’enfant de son droit élémentaire à avoir un père et une mère, et qui ouvre la voie à la marchandisation du corps humain.»
Un gouvernement et sa majorité qui ont multiplié « la promotion (…) de régressions majeures de droits fondamentaux de la personne humaine, sous les coups de boutoirs de la culture de mort ». Et de citer l’assouplissement, des « conditions de recherche sur les embryons humains » ; l’extension du « délit d’entrave à l’avortement » « à la simple expression d’une parole critique de l’avortement et de ses conséquences », « au mépris de la liberté d’expression qui était jusqu’à présent le fondement de notre démocratie ».
En outre « le gouvernement pose des jalons pour faire voter une loi autorisant l’euthanasie », tandis que le ministre de l’Education nationale (Vincent Peillon, NDLR) qui est le promoteur actif de la théorie du Gender à l’école, a affirmé clairement sa volonté d’« arracher l’élève à tous les déterminismes », et donc aux « déterminismes familiaux ». « C’est ainsi le droit des parents à élever leur enfant conformément à leurs convictions qui est menacé.»
Enfin, alors que « les moqueries et les attaques de la part des plus hautes instances pleuvent (…)», les profanations d’églises se sont multipliées récemment à l’initiative (…) des Femen (…). Les suites judiciaires ont toutes été étouffées. Beaucoup de catholiques de France ne peuvent s’empêcher de faire le rapprochement avec la sévérité unanime et justifiée des réactions lorsque ce sont d’autres communautés religieuses qui sont attaquées en France ». « Les catholiques de France sont las d’être un groupe religieux de qui l’on puisse se moquer en toute impunité ».
« Face à ce flot de reproches notait l’article du Monde évoqué plus haut, un sujet au moins semble laisser les catholiques de marbre : la vie sentimentale du président ». Est-ce si certain ? Car affirme Bruno Gollnisch, l’absence basique de morale est au cœur de la pitoyable affaire Hollande-Gayet-Trierweiler.
Comment ne pas adhérer au constat de Christine Boutin qui note que «la façon dont est traitée (Valérie Trierweiler) est un véritable scandale. La façon (de François Hollande, NDLR) de traiter ce problème n’est pas acceptable, c’est inhumain (…). Il prend les femmes les unes après les autres, il traite sa concubine, que l’on appelait Première dame, comme un Kleenex. (…). M. Hollande a révélé par cette affaire privée son véritable caractère. »
Un « homme méchant» selon certains témoignages recueillis dans son entourage par une journaliste politique du JDD, Cécile Amar, dans son livre «Jusqu’ici tout va mal», consacré à M. Hollande et fruit de dix années passées dans son sillage. Or, le seul capital qui restait a ce dernier auprès des Français, si l’on en croit les sondages, était justement celui de la «sympathie» qu’il semblait dégager, à défaut de la compétence et du courage…
« Adepte du mariage pour tous mais pas pour lui » comme le relevait dernièrement Jean-Marie Le Pen, M. Hollande, autoproclamé «président normal » ( ?) s’est refusé, comme il aurait pu le faire une fois élu à a présidence, de légaliser son union par le biais du mariage avec Mme Trierweiler. Cela aurait donné un semblant de légitimité au coûteux cabinet de cette dernière installé au palais de l’Elysée et financé indûment par les contribuables.
Cela aurait évité également à Valérie Trierweiler de connaître le sort décrit par Mme Boutin, tant il est vrai que le mariage traditionnel, est une institution qui a aussi pour objet de protéger la femme en tant qu’épouse.
Une évidence niée par les féministes de gôche, toujours promptes à hurler au machisme, toujours présentes quand il s’agit de donner de la voix pour défendre le mariage pour tous ou les Femen, mais bien silencieuses ici…