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L’EXTRÊME DROITE, UNE IDÉOLOGIE RÉPUBLICAINE

Pourquoi l’AF n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais d’extrême droite.

Dans un article très confus, qui cherche à faire le buzz sur la Toile, Streetpress pense avoir déniché LE scoop des municipales parisiennes, alors que le site ne fait que relayer avec un mois de retard une information que nous avions publiée à la fois dans le numéro de L’AF 2877 et en même temps sur notre site internet.

Oui, Elie Hatem, membre du comité directeur de l’Action française depuis de très nombreuses années, est bien candidat à la mairie du IVe arrondissement de Paris.

Streetpress en profite pour pointer la contradiction qu’il y aurait à ce qu’un royaliste se présente à des élections, surtout municipales, comme si, au contraire, de telles élections n’étaient pas le lieu privilégié de la rencontre avec le pays réel, comme du reste Elie Hatem s’en expliquait dans l’article précité. Nous y renvoyons nos pigistes pressés, trop pressés... De même qu’à un article de Maurras lui-même sur les royalistes et les élections.

Mais c’est surtout une autre contradiction, plus malintentionnée, que nous voulons dégonfler. La candidature de notre ami Elie Hatem « tranche, dixit Streetpress, avec la dédiabolisation du FN ». Diable ! l’AF serait le diable ! Pis que le Diable elle serait d’extrême droite ! De fait, si Maurras condamnait le communautarisme (d’où la caricature faite par les auteurs de l’article de la théorie des 4 Etats confédérés, élaborée dans le contexte de la fin du XIXe siècle), c’était pour mieux donner toute leur place aux différentes communautés du pays réel, sans en exclure aucune. C’est pourquoi, le fédéraliste Maurras loin de voir dans le Roi l’incarnation de « l’unicité de la société » (sic), voyait au contraire en lui le fédérateur des républiques françaises ! Aux yeux de Maurras, c’est la tête de l’Etat qui devait être UNE — mon-archie —, non la société, pour que, précisément, sous la protection du Roi, une société par essence multiple et riche de sa multiplicité puisse s’épanouir de la manière la plus autonome possible. C’est par fédéralisme que Maurras est venu à la monarchie. Il avait en horreur le culte de l’Etat, un culte issu des théories rousseauistes, né avec la révolution et incarné dans la république jacobine.

D’où son rejet viscéral du nazisme, dans lequel il voyait la démesure d’un étatiste pangermaniste devenu fou sous l’influence du délire racial — un racisme dans lequel il dénonçait régulièrement « son plus vieil ennemi intellectuel » —, d’où aussi sa dénonciation du fondement même du fascisme, à savoir le culte de l’Etat. Les textes dans L’AF quotidienne abondent et ce ne sont pas les prises de position favorables à une alliance avec l’Italie entre les deux guerres, dictées par le souci de contrecarrer le danger allemand qui y changeront quoi que ce soit.

Le rejet de l’étatisme et du racisme, qui sont les deux mamelles de l’extrême droite, est au fondement de la doctrine royaliste d’Action française. D’ailleurs, le spectre politique qui va de l’extrême gauche à l’extrême droite est strictement républicain. L’AF récuse donc qu’on lui applique des catégories qui appartiennent à une idéologie qui lui est étrangère. Par définition, l’extrême droite est républicaine — Mussolini l’a prouvée en fondant une république, la République de Salo, dès qu’il le put —, absolutisant deux vices inhérents à la pensée républicaine que sont un racisme prétendument scientifique, d’inspiration positiviste — doctrine républicaine s’il en est —, racisme qui est au fondement de la politique coloniale d’un Jules Ferry, et l’étatisme. Ces deux éléments constitutifs de la doctrine républicaine sont totalement étrangers à la tradition royaliste et à la doctrine d’AF : c’est pourquoi les républicains sont priés de n’attribuer ni à l’une ni à l’autre leurs propres vices. C’est la raison pour laquelle aussi l’AF n’a nul besoin de procéder à une quelconque dédiabolisation... elle n’a jamais frayé, elle, avec le diable !

Affirmer que l’AF serait d’extrême droite est donc plus que malhonnête : c’est tout simplement absurde. Mais comme aimait à dire Maurras : le papier souffre tout ! Même sur la Toile !

François Marcilhac

http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-EXTREME-DROITE-UNE-IDEOLOGIE

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