S’attaquer à «ce qui constitue le socle des valeurs sur lequel se fonde la majorité des familles de notre pays» (Le Bulletin d’André Noël) , saper ce pilier familial, un des rares encore debout, vaille que vaille, au nom d’une idéologie qui exige des Français qu’ils abdiquent frontières, repères et marqueurs identitaires…La gauche «sociétale » n’y renonce pas. Le Monde titrait dernièrement que le recul du gouvernement sur la «loi sur la famille» s’explique par le fait que « Hollande veut éviter la mobilisation de l’extrême droite » (sic) -elle se concrétisera dans les urnes!-, mais les députés socialo-écolo-communistes ruent dans les brancards. L’annonce du report de l’examen de ce projet de loi à 2015 accusent-ils à mots plus ou moins couverts, est la signe de la «trahison», de la «démission», de la «capitulation» du social-libéral Hollande devant la «réaction versaillaise». Manière d’occulter, soulignons-le au passage, que les versaillais en question, les bourgeois de droite pour faire court, sont aussi sur cette question sur la même longueur d’onde que les communards, des catégories populaires présentes aussi dans les défilés, sensibles au discours frontiste, et qui ne votent plus à gauche que de façon résiduelle…
Plusieurs députés du PS et d’EELV, ont indiqué qu’ils ne renonçaient pas à déposer des propositions de loi visant à appliquer certaines de ses dispositions les plus problématiques. Thierry Mandon, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée, le président de l’Assemblée, Claude Bartolone, et même le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault l’ont affirmé. Ce dernier a précisé que le travail sur le projet de loi allait « se poursuivre » et serait « mené à bon port ».
Porte-parole des élus PS, Annick Lepetit, rapporte Le Monde, est amère: «On aimerait bien que tout le travail effectué ne soit pas perdu… Il y a besoin de mieux comprendre ce qu’il s’est passé hier jusqu’à la décision du Premier ministre. Il n’y avait pas besoin de reprendre dès lundi matin les slogans de La Manif pour tous, de mettre dans le même sac PMA et GPA. »
Elle n’est pas la seule indique le quotidien: «Furieuse, la fédération lesbienne gay, bi et trans rappelle au gouvernement qu’il n’a rien à attendre des opposants aux droits des nouvelles familles qui par définition grossissent des droites variées, alors qu’électoralement il a tout à perdre de celles et ceux à qui il refuse de nouveaux droits ».
Il est un secret pour personne que cette loi sur la famille est aussi le fruit des réflexions de certaines loges maçonniques extrémistes. Or, dans cette situation politique chaotique, le gouvernement n’entend pas se priver de l’appui, ou à tout le moins, de la neutralité bienveillante des frères.
Le « blog Franc-maçon » de L’express, tenu par François Koch, rapportait qu’ «Au cours de la cérémonie de vœux qu’il a offerte aux obédiences maçonniques le 30 janvier (…) au ministère de l’Intérieur, Manuel Valls a exhorté les francs-maçons à se battre contre les extrémismes, l’extrême-droite, Dieudonné en particulier… et en stigmatisant les attaques indignes de la manifestation Jour de colère du 26 janvier dernier».
« Dans un discours très républicain (sic), où le terme laïcité a été utilisé plusieurs fois, Manuels Valls a souligné le rôle positif de la franc-maçonnerie dans la construction de la République française ». Une manière en effet pour Manuel Valls de rappeler à tous que les valeurs de «sa» République sont celles du mondialisme maçonnique et qu’il entend s’appuyer sur les fils de la veuve pour mener à bien sa politique antinationale.
Une façon aussi de désamorcer la crise pouvant naître de la reculade gouvernementale (tactique et éphémère ne soyons pas naïfs) sur cette «loi sur la famille». Une volonté de faire «passer le message», de flatter, de rassurer les obédiences maçonniques (déjà très bien représentées au sein du gouvernement Ayrault) en sollicitant leur appui contre la vague patriotique et nationale qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
« De mémoire de maçons, souligne François Koch, c’est la première fois qu’un ministre de l’Intérieur offre une cérémonie de vœux aux obédiences. Nicolas Sarkozy l’avait fait, mais en tant que Président de la République».
«Pour écouter le ministre Valls, boire le Champagne et déguster les petits fours, 35 francs-maçons sur les 50 prévus se sont déplacés au ministère de l’Intérieur (Yvette Roudy, Catherine Jeannin-Naltet, Alain Juillet, Jean-Pierre Servel, Roger Dachez, «trois anciens Grands Maîtres : Philippe Guglielmi, Jean-Michel Quillardet Alain Bauer » , conseiller de MM. Sarkozy et Hollande).
«Quatre obédiences étaient représentées : le Grand Orient de France (GODF), la Grande Loge Nationale Française (GLNF), la Grande Loge Féminine de France (GLFF) et la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française (GLAMF). » La GLDF (Grande Loge de France) et la FFDH (Fédération Française du Droit Humain) étaient absentes précise M. Koch.
« Pour le GODF, plusieurs conseillers de l’Ordre représentaient le Grand Maître Daniel Keller (retenu à Brignoles pour une conférence où il expliquait pourquoi un franc-maçon ne peut pas être membre du FN).»
Cette petite causerie de Daniel Keller dans ce canton conquis par notre ami Laurent Lopez en octobre dernier, a été évoquée par Var-Matin qui a publié un entretien avec le nouveau grand sachem de la secte grande orientale. Chef d’entreprise, marié, père de trois enfants, âgé de 54 ans, homme de gauche mais non membre du PS, M. Keller, « initié dès 1996 dans la loge d’inspiration anarchiste Vérité Ni dieu Ni maître», a été élu à la tête du GODF l’année dernière. Une élection remportée face au socialiste encarté et haut-fonctionnaire Alain Simon, le candidat qui avait la préférence des apparatchiks du PS.
Interrogé avec la révérence et la complaisance qui sied à sa dignité, le frère Keller a débité dans Var matin son credo d’humaniste laïcard, masque commode emprunté depuis toujours pour s’attaquer aux valeurs helléno-chrétiennes.« La franc-maçonnerie interpelle les gens de pouvoir pour les mobiliser sur la défense des valeurs fondamentales. Il nous faut être à la source des réflexions sociétales (…) il faut prôner nos valeurs ouvertement pour faire reculer les extrêmes ».
En bon propagandiste d’une république universelle ne pouvant émerger que sur la ruine des nations et des peuples enracinés, le grand sachem a donc logiquement sorti de son tablier les incantations antifrontistes. « À Brignoles ou ailleurs, explique-t-il, de gauche ou de droite, la franc-maçonnerie doit être le défenseur de cet esprit républicain, pour éviter un naufrage politique. Le Front National n’est pas francmaçonniquement compatible. » Un avis, rappelons-le qui n’est pas partagé par toutes les obédiences maçonniques.
Gardons cependant ce trait d’humour pour la fin, M. Keller a encore tenu à préciser qu’«On n’entre pas dans la franc-maçonnerie pour faire des affaires, se créer un réseau ou se faire élire (sic) . Nous sommes détachés du politique (sic) . Et, si des hommes politiques ne cachent pas leur appartenance, je doute que fréquenter les loges maçonniques soit compatible avec un emploi du temps de ministre (sic)…».
En fait d’incompatibilités estime Bruno Gollnisch, ce sont bien les dogmes extrémistes que M. Keller et ses amis infusent dans les programmes de l’UMPS, qui le sont avec les vœux et le attentes des Français. Et c’est cette prise de conscience de nos compatriotes, qui effrayent les gourous sectaires pseudo-républicains. Ils ont d’ailleurs raison d’avoir peur, car comme le note Marine Le Pen, versaillais et communards rassemblés, «Unis les Français sont invincibles!».