Nous sommes quand même encore en démocratie.
« Ce n’est pas que je sois raciste, mais… » On sait que cette déclaration liminaire prélude bien souvent à la démonstration plus ou moins éclatante de son contraire. Il en est de même du « Je suis démocrate, mais… »
Je suis démocrate, mais je pense que certains partis devraient être interdits… Je suis démocrate, mais je pense que certaines opinions ne devraient pas avoir droit de cité… Je suis démocrate, donc partisan du pluralisme, mais d’un pluralisme limité au cercle des gens fréquentables… Je suis démocrate, mais je trouve normal que le service public de la radio et de la télévision soit fermé à Alain de Benoist… Je suis démocrate, mais je ne comprends pas qu’Alain Finkielkraut, Éric Zemmour, Élisabeth Lévy, Ivan Rioufol aient accès tout comme d’autres aux micros, aux tribunes, aux plateaux… Je suis démocrate et j’accepte tous les débats, excepté ceux où pourraient figurer les gens que j’ai inscrits sur ma liste noire… Je suis démocrate, mais je dénonce ceux qui osent employer l’expression « Français de souche »… Je suis démocrate, mais dans certaines limites, à partir desquelles je ne suis plus démocrate.