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Camus, Goasguen et Gollnisch attaqués : des points communs ?

Tête de liste FN/RBM dans le 18eme arrondissement de Paris, Philippe Martel sera présent vendredi prochain  à la  la XVIIe Chambre du palais de Justice de Paris où il assistera  au   procès intenté par le MRAP  à l’écrivain et dirigeant du parti de l’In-nocence Renaud Camus. Il est accusé d’incitation à la haine raciale pour le contenu de son discours prononcé le 18 décembre 2010  lors des  « Assises sur l’islamisation » dans lequel il évoquait un changement de peuple et de civilisation, une conquête territoriale en cours dans les pays européens. « Je suis confronté chaque jour aux conséquences dévastatrices d’une immigration non maitrisée régulièrement dénoncée par M. Camus » a souligné dans un communiqué le candidat FN/RBM. Contempteur lucide  de l’immigration de peuplement qu’il a théorisé sous le terme générique de « grand remplacement », M. Camus sera  défendu par notre ami  Me Karim Ouchikh. Les témoins cités pour sa défense  sont l’écrivain et professeur d’origine marocaine Farid Tali, mais aussi, deux personnalités connues pour leur hostilité au FN,  les très controversés  Robert Redeker  et Alain Finkielkraut.

Peu importe après tout car si Bruno Gollnisch ne partage pas toutes les obsessions  et les tropismes de  Renaud  Camus et de certains de ses amis, il faut encore et toujours défendre la liberté d’expression, que ce soit celle d’un Camus ou d’un Dieudonné. Il faut   saluer le  courage  de cet écrivain qui a osé braver la pensée unique en signant en 2012  une tribune libre dans Le Monde dans laquelle il apportait son soutien à la candidate  Marine Le Pen…ce qui lui a valu par mesure de rétorsion  de perdre dans  la foulée son éditeur.

C’est aussi la raison pour laquelle il faut se féliciter de l’évolution de certaines figures  du Système, comme Alain Finkielkraut qui affirmait encore  il y a quelques années,  dans un  entretien accordé au  quotidien israélien Haaretz (18 novembre 2005) en parlant de la France que «ce pays mérite notre haine».  Nous le  notions  il y a peu,  il  « n’est plus (systématiquement)  dans l’anathème délirant contre le FN et a tourné radicalement la page du cosmopolitisme à tout crin,   de l’apologie de l’immigration,  du métissage généralisé et de la disparition des Etats nations qu’il célébrait encore dans les années 90   aux côtés des  Jacques Attali,  BHL et autres  Alain Minc. »

Une prise de conscience qui suscité bien des réactions hystériques. A commencer par celle de la socialiste Naïma Charaï, présidente de l’Agence nationale de la cohésion sociale et l’égalité des chances, laquelle a  saisi le CSA  au motif que M. Finkielkraut,  lors de l’émission « Mots croisés » du 6 février sur France 2,  a eu l’impudence d’utiliser le terme de  «  Français de souche ». Des propos « « inacceptables »,  « en totale contradiction avec la Constitution »  (sic) selon  la citoyenne Charaï. Ce qui est ici faire preuve d’un culot et d’une mauvaise foi assez crasse quand on sait que par le biais notamment  de  son  laboratoire d’idées Terra Nova, ce concept  irrigue implicitement  la plupart de réflexions du PS concernant sa  stratégie électorale  de clientélisation et de communautarisation

Autre signe de la judiciarisation de plus en plus étouffante et insupportable de la vie politique française,   le  député maire UMP du 16e arrondissement de Paris, Claude Goasguen, est   cité à comparaître au tribunal correctionnel de Nîmes le 7 avril pour diffamation, par  Abdallah Zekri, président de l’Observatoire national de l’islamophobie (une émanation du Conseil français du Culte musulman).

En mars 2011, alors  chargé de faire de la retape pour le parti sarkozyste  au sein de la communauté mahométane,  M. Zekri , en tant que  président de la fédération régionale du sud-ouest de la Grande mosquée de Paris et chargé de mission au Conseil Français du culte musulman (CFCM),  avait déchiré sa carte de l’UMP devant la caméra d’I-télé,  appelant ses coreligionnaires à faire de même. Il entendait dénoncer l’islamophobie rampante de l’UMP.

Il reproche cette fois-ci  à M.  Goasguen, vice-président du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale, les propos «haineux» qu’il aurait tenu le  2 février au Palais Brongniart (Bourse)  à Paris  lors d’un gala de soutien  à l’Etat hébreu.   «On n’ose plus enseigner (la shoah)  dans les lycées, tant on a peur de la réaction des jeunes musulmans qui ont été drogués dans les mosquées» a ainsi déclaré l’élu UMP au cours de ce rassemblement.

 Une réunion organisée par  une vénérable institution  sioniste,   Keren Kayemeth LeIsrael (KKL, Fonds national juif). Ce fonds  créé en 1901  «  qui possède et gère plusieurs centaines de milliers d’hectares de terres en Israël » et «  s’occupa du rachat de terres en Palestine et de la préparation des futurs pionniers sur le terrain » (wikipedia) est très décrié sur les sites communautaires musulmans. Le KKL est   souvent accusé par les militants pro-palestiniens de participer de la politique d’usurpation et d’expropriation des arabes sur les terres de leurs ancêtres…Bref d’être selon eux  l’un des outils d’une politique de « grand remplacement » en quelque sorte…

Contacté par l’AFP, Claude Goasguen a  tenté de rattraper le coup et affirmé que«Les propos qui (lui)  sont attribués hors de leur contexte (…) visaient la dérive islamiste qui dénature le monde musulman. J’ai en effet toujours (sic)  dénoncé l’intégrisme religieux, qu’il soit juif, chrétien ou musulman. Mes propos ne visaient en aucune manière l’ensemble de la communauté musulmane française». « Je voulais dire intoxiqués (et non pas drogués)», a-t-il fait valoir.

Rappelons pour notre part que  M. Goasguen, que ce soit  par conviction profonde, clientélisme   ou par souci  de flatter ses auditoires,   est un habitué des déclarations  stigmatisantes. En mars  2011 il affirmait avec sa  finesse  proverbiale que «  Le FN est un parti de primates et l’on ne discute pas avec les primates. »

 Enfin, le fond du problème ici n’est pas tant  l‘utilisation du terme « drogués » ou  « intoxiqués » mais l’affirmation selon laquelle un jeune et  pieu musulman devient dans les lycées de la république un individu  conditionné et potentiellement  violent lorsque la shoah est évoquée.

 Ce qui ne veut pas dire bien  sûr que cela ne puisse pas être le cas. D’ailleurs les exemples ne manquent pas,  si l’on en croit  de nombreux témoignages de professeurs rapportés dans  les médias ces dernières années, des difficultés rencontrées dans l’enseignement de l’Histoire notamment (et pas seulement  celui de la seconde guerre mondiale),  dans les classes babélisées de nos banlieues plurielles.

Mais il n’est pas certain  que les élèves les  plus vindicatifs  soient  ceux qui fréquentent le plus les mosquées.  De la  même façon,  les racailles élevés au biberon de la sous-culture des ghettos américains, ceux  qui pourrissent la vie de nos compatriotes,  n’ont que très rarement le profil du barbu décrit dans les films hollywoodiens. M.  Goasguen serait bien inspiré de regarder un peu moins  la télévision, de réfléchir et   de vivre un peu plus dans le réel, un conseil qui s’adresse aussi à beaucoup de ses amis/électeurs.

Electeurs  Français de toutes confessions qui sont  de moins en moins dupes des grands numéros de tartuffes clientélistes auxquels se livrent les élus de l’UMP ou du PS, qui jouent en général une mi-temps dans chaque camp en espérant gagner sur tous les tableaux.

Pour ne rien dire des organismes entretenant  fantasmes et  mensonges,  sans assises réelles dans les communautés qu’ils sont censés représenter,  mais décrits comme représentatifs  par les médias et  leurs dirigeants. Cela est vrai aussi   du Conseil représentatif des institutions juives de France ( Crif)   de Roger Cukierman.

Ce dernier dans un entretien publié  aujourd’hui dans le quotidien  Var matin,   a violemment attaqué Bruno Gollnisch et le FN. Interrogé sur le fait de savoir s’il considérait le Front National comme « un parti antisémite », M. Cukierman a eu cette réponse : « en apparence non mais il recèle certainement  de négationnistes et d’antisémites notoires que ce parti n’a toujours pas exclu. Des gens comme Gollnisch ou d’autres sont connus pour cela ».

Les   outrances proférées ici, diffamatoires et qui pourraient lui valoir un procès,  s’expliquent aussi par la volonté de faire payer au  FN sa défense de la France et des Français d’abord,  son refus  d’un communautarisme qui lui interdira notamment  toujours d’assister au dîner du Crif.  Roger Cukierman  tente donc  de jouer son rôle habituel de chien de berger en période électorale. Il se trompe lourdement s’il pense empêcher les Français patriotes, même ceux   de confession ou d’origine juive, de voter pour leurs idées.

D’ailleurs quelle  est encore la crédibilité d’un Cukierman lui qui dans un entretien accordé au quotidien israélien Haaretz au lendemain de la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002, se félicitait de celle-ci,   affirmant  que « Le score de Le Pen sert à réduire l’antisémitisme musulman et le comportement anti-israélien, parce que son score est un message aux musulmans leur indiquant de se tenir tranquilles ».

Vérité sur les bords du Jourdain, erreur en deçà ?

http://gollnisch.com/2014/02/18/camus-goasguen-gollnisch-attaques-des-points-communs/

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