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Les socialistes ont lancé une nouvelle guerre civile

C'est ni plus ni moins l'avis de Roland Hureaux, qu'on peut lire intégralement ici. Extrait.

 

"En proposant d’alléger les charges des entreprises, sans autre contrepartie  que la fin des cotisations familiales (remplacées par quoi ? On ne sait), le pouvoir socialiste s’en prend aux familles nombreuses non seulement immigrées mais indigènes qui se trouvent au cœur de la résistance à l’idéologie dominante. Ces   familles  ont assuré à la France un renouvellement démographique meilleur que le  reste de l’Europe (qui est, elle, en voie de disparition), mais elles ont fourni aussi  les principales troupes de La Manif pour tous. Que Mme Najat Belkacem propose de sanctionner fiscalement les femmes au foyer s’inscrit dans la même logique. Une logique qu’on n’hésitera pas à appeler de guerre civile : il s’agit non seulement de punir un groupe social mal pensant  mais de l’exterminer  en le privant de moyens d’élever ses enfants.

Voilà donc une révolution, qui, à la différence de celles du passé, ne s’attaque pas seulement au pouvoir politique ou économique mais à l’héritage européen  dans son ensemble  et même au  socle anthropologique  commun à toutes  les sociétés.

Que cette révolution, qui n’est pas propre à la France, ait pris chez nous le visage d’un fonctionnaire sans éclat est conforme aux intuitions  de Dostoïevski selon qui les hommes à  l’air parfaitement insignifiant  pouvaient s’avérer les plus dangereux qui soient."

 

Pour notre part, si nous dénonçons avec la même force et la même gravité la logique de guerre civile et d'extermination douce qui est celle de l'Occupant, nous ne partageons pas cette distinction, que fait M. Hureaux (en italique ci-dessus), d'une révolution socialiste libertaire qui serait nouvelle sous son aspect anthropologique. Comme le rappellent à de multiples reprises les propos de Vincent Peillon, il s'agit bien de parachever la Mère des Révolutions, celle de 1789, en érigeant dans toute sa cohérence la Religion républicaine. Cette nouvelle phase socialiste (mais aussi libérale) - libertaire est la phase d'achèvement, car avant d'être politique ou économique, la Révolution est d'abord religieuse, anti Christique, donc anti-humaine.

 

Nous signalons une critique très intéressante de cet article de M Hureaux par Falk van Gaver, sur le site de la Nef.

Paula Corbulon

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