Benoît Hamon soutient sa sorcière de tutelle, Christiane Taubira, qui se serait un peu trompée de dates. Lapsus ou simple rattrapage ?
Grâce à la bande dessinée, puis au film Quai d’Orsay, le terme « éléments de langage » a fini par passer dans le… langage courant. Et, comme nos politiciens et politiciennes ont délocalisé leurs prérogatives régaliennes chez les instances européennes, il ne leur reste plus, en lot de consolation, que le ministère de la Parole.
Mais cet art est fait d’esquives et de subtilités. D’où les lapsus linguae à répétition de l’actuel gouvernement. Là, les définitions du Petit Robert (édition 2007) et de Wikipédia se recoupent, à cette différence près que celle de l’encyclopédie en ligne, pour une fois, est plus pertinente que celle de son homologue de papier : « Un lapsus est une erreur commise en parlant, en écrivant, par la mémoire ou par les gestes et qui consiste, pour une personne, à exprimer autre chose que ce qu’elle avait prévu d’exprimer, notamment en substituant à un terme attendu un autre mot. » Art délicat dont on peut dire, en la matière, que l’actuel gouvernement n’excelle pas et qui lui permet, à son corps défendant, de livrer le fond de sa pensée, de dire ce qu’il ne voulait pas forcément avouer ; lapsus, donc.
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