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L’exercice de la légitime défense

Lu sur les Hommes-adorateurs :

"L’apprentissage de l’accueil des vertus se fait d’abord par l’exercice légitime de la légitime défense. C’est-à-dire de l’apprentissage de la vie chrétienne et donc de la défense de sa dignité. La légitime défense de la vie et de sa vie chrétienne comme découlant de la loi naturelle qui nous donne d’ être des hommes libres et respectés, de croire et de professer une foi, et pour nous La Foi (Cf Lumen Gentium), … est avant tout un devoir qui dans l’ordre de la croissance, qu’est aussi la sainteté, est premier. Parce que la légitime défense est fondamentalement raisonnable et le martyr fondamentalement déraisonnable, pas intrinsèquement mais parce qu’il dépasse la raison, comme la Foi dépasse la raison mais ne se contredisent pas. Donc il est raisonnable de dire à un enfant brimé par sa classe de se défendre et de le défendre (je ne m’attache pas au comment). Car s’il est brimé c’est qu’il ne sait pas, ne dispose pas des armes légitimes à la préservation de sa dignité, qui lui est due. A cet enfant il serait déraisonnable de l’engager à l’offrande, au martyr, car l’on offre que ce que l’on a à offrir.

Concrètement l’enfant en question ne dispose pas de sa dignité car il est en apprentissage de celle-ci. La défendre justement lui permettra de l’acquérir comme un bien propre. Si l’enfant, car déjà saint, c’est-à dire d’une maturité telle qu’il se sait toujours pauvre et dans la main de Dieu et se recevant de Lui, possède déjà sa propre dignité d’enfant de Dieu, alors seulement librement, volontairement, comme le ferait un adulte, cet enfant peut s’offrir poussé par la grâce à subir les outrages de sa classe pour Jésus.

Ce qui est de l’ordre de l’héroïcité des vertus, ne peut-être exigé d’une personne extérieure et à fortiori d’un éducateur, d’un responsable. La Sainteté et donc le martyr est le fruit d’une croissance. Ce serait dans le cas présent une grave erreur de sa part et témoignerai de sa non compréhension de la parole de Dieu concernant le fait que tendre sa joue gauche après la droite, est de l’ordre du « conseil évangélique » pour la Perfection (Jésus ici donne le but à atteindre, pas ce qu’il faut faire quand on y est pas encore arrivé : tendre sa joue, après l’autre alors qu’en fait on vous l’arrache n’est pas une offrande, mais de la faiblesse : ce qui se combat avec la vertu de force). Il s’adresse à ceux, qui sous la motion de l’Esprit Saint, il est donné par ce même esprit de témoigner, concrètement témoigner de ce qu’ils reçoivent de Lui et pas d’eux-mêmes. Le martyr est d’abord une invitation divine, puis une libre réponse de l’homme à celle-ci. Car il est du martyr comme de l’Amour divin qui ne peut être contraint et inconscient, absolument.

La bonne nouvelle c’est que si vous êtes confronté à une situation de martyr et que vous dîtes « semper parati », toujours prêt, c’est l’Esprit Saint, Himself, qui vous fera témoigner et même endurer, ce qui ne peut l’être humainement. Ce qui explique les récits véridiques de la « légende dorée » par exemple d’un Saint Laurent qui déclare sur le gril : retournez-moi je ne suis pas assez grillé de ce côté-ci !

Sans l’Esprit Saint par une Grâce particulière, personnelle et actuelle ni moi, ni vous n’irons au martyr, déjà la légitime défense est un sacré défi, alors le martyr n’en parlons pas. Mais nous sommes sacrément assistés  !"

Michel Janva

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