Une vague, c’est bien, mais encore faut-il avoir un surf solide pour pouvoir bien en profiter ! Depuis 1995 à Orange, Jacques Bompard a montré l’exemple d’une implantation locale réussie. Elu maire, puis conseiller général, puis député, Bompard s’est même payé le luxe d’étendre la « zone libérée » à d’autres communes du Vaucluse.
Lorsqu’il a fallu défendre dans les médias le bilan des communes emportées par le FN en 1995, c’est d’ailleurs à Orange que les responsables frontistes se sont référés. On imagine que cela a pu faire sourire le député-maire Jacques Bompard quand on sait de quelle manière il a claqué la porte du parti et la profonde inimitié qui l’oppose désormais à Jean-Marie Le Pen. Mais Marine et Marion, plus conciliantes que le Menhir sans doute, ont trouvé un terrain d’entente avec Bompard. Plusieurs candidats aux élections municipales ont ainsi bénéficié du soutien commun du Rassemblement Bleu Marine et de la Ligue du Sud (le petit parti local des bompardiens) et, dans le Vaucluse, chacun essaie de travailler en bonne intelligence. En attendant de pouvoir (re)prendre l’ascendant sans doute… « Politique d’abord » comme nous l’a enseigné Charles Maurras le vieux maître de Martigues !
Avec sa réélection, à nouveau dès le premier tour, pour un quatrième mandat, Jacques Bompard pourra sans doute toujours être cité en exemple par les différentes composantes de la droite nationale. Mais il n’en aura désormais plus le monopole.