C’était malheureusement prévisible, mais la tension monte en Ukraine. Ce samedi, à Slaviansk, à l’est russophone du pays, des « milices » d’hommes armés et cagoulés, mais sans uniforme, ont investi les QG de la police locale des services secrets ukrainiens, la SBU. À l’heure où ces lignes sont écrites, un mort et cinq blessés chez les loyalistes ukrainiens et un « nombre indéterminé » chez les séparatistes russophiles et russophones.
Où sont le droit et la légitimité ? La question mérite d’être posée, le président pro-russe Viktor Ianoukovitch ayant été destitué, non point à la suite d’élections ou de référendum, mais sous la pression de la rue. Rue dont la légitimité peut être, elle aussi, sujette à caution, surtout quand on se rappelle qu’une précédente révolution locale, la « révolution orange », avait été largement manipulée par la CIA et financée par George Soros, milliardaire américain connu pour ses manières singulièrement intrusives.