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Les fantasmes de BHL

L’homme le plus détesté de France, sans doute, même si heureusement aucun sondage n’a été commandé et payé pour l’attester, était il y a deux mois à Maïdan, la place centrale de Kiev où les Ukrainiens ont pris l’habitude de venir régler leurs comptes internes : à son habitude, il tentait de voler au secours de la victoire, la victoire on ne sait de quoi d’ailleurs, de la « révolution » sans attribut, de la « démocratie » sans épithète, bref de l’Europe telle qu’il la rêve.

 

Et il la rêve si mal, cette Europe, qu’il lui fallait en appeler au secours de Barack Obama pour tenter d’imposer face au « maître Poutine » ses chimères. Et il ne lui déplaisait pas, au bonhomme BHL, de vanter les vertus des droits de l’homme dont il se croit le VRP en chef devant une foule au moins pour moitié composée de néonazis, de véritables ceux-là, pas de ces fantômes à qui M. Valls tente de donner chair un jour sur deux en France, entreprise dans quoi il échoue systématiquement et logiquement, de véritables racistes donc, fascinés par la Wehrmacht et autres symboles de la force et de la volonté pure. Peu importe le flacon tant qu’on a l’ivresse. Peu importe le public tant que la démocratie passe. Enfin, passe seulement dans le discours qui est toujours le même et qui rate aussi systématiquement qu’il est prononcé, depuis la Bosnie et le Kosovo, en passant par Kaboul, et jusqu’à la Libye. L’incompétence politique et géostratégique de Bernard-Henri Lévy est du même tonneau que celle de George W. Bush et de ses faucons néoconservateurs. Mais au moins M. Bush avait été élu par un peuple. Or, qui a établi BHL pour être notre juge ? Les gouvernements et les présidents passent, Bernard reste. Et c’est un grand mystère pour son contemporain français que cet homme dont personne ne lit les livres, que personne n’admire, avec qui personne ne pense, fasse notre politique extérieure.

Mais au-delà de ce cas fascinant par sa médiocrité, on ne peut laisser de s’interroger sur les réflexes pavloviens de nos gouvernants, politiques et médiatiques, qui les empêchent de jamais choisir dans une situation concrète – ce qui est tout de même la base de la politique – et ce qui est meilleur pour l’homme en général, et pour la France ou l’Europe en particulier. Ils ne choisissent pas en effet parce que dans tous les cas, en Libye, en Syrie, aujourd’hui en Ukraine, une évidence, une vérité éternelle même dirait-on, s’impose à eux immédiatement, avant même qu’ils aient eu le temps de réfléchir. Poutine est le méchant, Obama est le gentil, par exemple. Et lorsque l’on entend John Kerry, Monsieur Affaires Étrangères des États-Unis d’Amérique faire la leçon au président russe en ces termes : « Nous ne sommes plus au XIXe siècle, on n’envahit plus un pays sous un prétexte préfabriqué », peut-on s’empêcher de s’étrangler, ou de rire ou d’indignation, en songeant à l’invasion de l’Irak en 2003 où les Américains, « chefs du monde libre », et leurs valets, sans la France pour une fois, avaient forgé la fable des introuvables « armes de destruction massive » ?

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