C’est sous la surveillance vigilante de six camions de police[1]que quarante personnes environ se sont réunies à l’initiative de l’Association SOS Tout-Petits ce vendredi 16 mai 2014 à Paris. Ce rassemblement de prières, destiné à éveiller les consciences sur la nature de l’avortement, s’est déroulé au croisement de la rue La Fayette et Cadet, à quelques pas du siège du Grand Orient de France ; « l’avortement est un vieux rêve maçonnique», explique le Docteur Dor, président de l’Association, soulignant que les origines de la législation en faveur de l’IVG[2] émanent de la volonté des représentants francs-maçons. La réaction du Grand Maître Daniel Keller le 20 janvier 2014 face à la remise en cause du droit à l’IVG en Espagne semble confirmer cette posture: « les restrictions souhaitées par le législateur espagnol relatives au droit des femmes à procéder à une IVG [constituent] une atteinte particulièrement grave à la dignité des femmes et à leur liberté »[3].
Depuis 1986, cette association milite en faveur de l’enfant à naître ; à treize reprises, elle s’est manifestée à proximité du Grand Orient[4] de sorte à souligner la proximité de cette structure avec ces lois dites « sociétales ». Prier dans la rue est pour elle une nécessité et consiste à intercéder en faveur de la vie. Leur position a été sévèrement réprimée par la Justice, qui y perçoit une entrave physique (la prière peut-elle véritablement soulever cette perspective ?), jusqu’à ce que Martine Aubry étende ce postulat à l’entrave morale.