Vent d'est et vent d'états
L'Empire global n'a donc pas accepté sa défaite politique, diplomatique et médiatique en Ukraine et a choisi la fuite en avant. Le pays s'enfonce dans une guerre civile et militaire dans laquelle les sensibilités identitaires historiques sont prises en étau entre toutes les propagandes systémiques, et nous disons bien toutes. La situation ukrainienne est en constante évolution, nous l'avons déjà dit : nous n'avons pas le recul nécessaire pour dire autre chose que ce qui a été dit et nous ne voulons pas participer à la réinformation mortifère, nous ajouterons seulement, qu'une apparente défaite et qu'un entêtement évident dans d'abyssales plongées, peut cacher des victoires géopolitiques et préfigurer des victoires militaires - plus on aime à haïr le glouton plus il grossit -, ou précisément rendre volontairement visible dans ce moment sensible le refus absolu pour l'Empire global de reconnaître une autre puissance que la sienne et sa capacité hégémonique de réponse à l'affirmation du contraire, que cet embrasement n'est qu'un front de plus dans ceux que mènera officiellement l'Alliance trans-atlantique dans un avenir proche où progrès proclamera : "Un marché, une monnaie."
Nous devons aussi répéter que nous sommes eurasistes mais que nous ne sommes pas russes.
Nous pouvons être attentifs à ce que nos camarades russes retrouvent une fierté impériale, mais nous ne pouvons en être fiers par procuration sans recouvrir notre propre puissance. La fierté russe peut être, certes, un exemple, mais ne peut se substituer à la nôtre. L'Eurasisme n'est pas un passe-droit à la puissance.
La poutinolâtrie aveuglante de la Dissidence mainstream comme Cinquième colonne de toutes les propagandes étatiques russes - quand nous essayons, en tant que dissidents, d'être une Cinquième colonne nationaliste et eurasiste dans la République mondiale du post-libéralisme paradigmatique - insiste, dans son ethno-masochisme, et se gonfle d'hystérie révolutionnaire, dans sa persistance au mythe incapacitant du Grand Soir, au point de s'en prendre à l'Occident en tant que géographie organique, que patrie, et non en tant que principe métaphysique : ce que nous ne pouvons accepter.
Ce qu'ils appellent l'Occident est l'Europe occupée par l'Empire Global et son principe d'assombrissement, mais cette occupation n'implique pas que l'Europe libre ait nécessairement et automatiquement les mêmes intérêts géopolitiques que la nouvelle Russie sur tous les sujets, c'est la théorie multipolaire et il faudra déterminer instamment ce qui est l’intérêt des nations européennes d'une Europe possibiliste comme l'Empire manquant du monde multipolaire. Sans l'Europe : pas de théorie du monde multipolaire.
Cette confusion, que nous pouvons qualifier d'excès complotiste, dans sa mentalité réactionnaire, est totalement incapacitante pour l'Europe puissance et pour un Eurasisme européen : c'est à Moscou que nous devons mettre la pression. Deux visions eurasiatiques s'affrontent dans la Dissidence, l'une eurasiste et l'autre néo-souverainiste.
Alter-Europe ?
Comme nous ne sommes pas russes et comme nous ne reconnaissons pas l'UE comme organe de défense des intérêts européens mais des intérêts atlanto-sionistes, nous ne sommes pas alter-européens - ou alter-européistes. Nous sommes Européens. A-t-on déjà vu des alter-belges ou des alter-français ? Nous n'avons plus à déterminer nos orientations par rapport aux normes politiques du mondialisme hégémonique.
Il y a différentes échelles identitaires - au sens d'identité raciale, l'identité extérieure composée d'identités esthétiques : filiales, familiales, claniques, tribales, locales, communales, provinciales, régionales, nationales, continentales, grand-continentales, impériales et autres dimensions qui nous échapperaient. L'identité raciale couplée à l'identité mentale, l'identité intérieure (composée d'identités éthiques : cosmogoniques, sacrales, sacrées, spirituelles, morales, religieuses, mais aussi culturelles, artistiques, technologiques et linguistiques, et autres dimensions que nous aurions oubliées) forme l'identité civilisationnelle, anthropologique, car la Civilisation est notre anthropologie, et dans ses splendeurs, et dans ses déclins et dans ses effondrements -, certaines d'entre elles se faisant et se défaisant au fil des constructions historiques. Il en va de même pour un européen, pour un russe que pour un américain. Et notre Civilisation est européenne, détestons-nous cette identité plus qu'elle ne se déteste elle-même en tant qu'Union Européenne ? Est-ce qu'un russe, pour être souverainiste et dissident, hait la Russie ? Est-ce qu'un étasunien, pour être patriote et complotiste, hait les États-Unis ? Est-ce Alexandre Douguine parle d'Alter-Russie ? Il y a des américains qui dénoncent le génocide amérindiens, mais tous les américains ne détruisent pas les Amériques et ne se suicident au nom du génocide amérindien. Et si la France est une civilisation, qu'elle prenne la tête de l'Europe : à l'article 51 nous opposons le Putsch!
De l'état-nation à l'état-région
Les néo-souverainistes sont des alter-mondialistes.
Ils veulent se débarrasser du mondialisme unipolaire de l'Empire global pour un mondialisme bipolaire d'un Empire multilatéral sans recouvrir une puissance européenne primordiale - l'Empire hésitant - à un monde multipolaire, mais en récupérant une souveraineté d'échelle identitaire exclusivement nationale (c'est leur projet) qui décidera de son inféodation à telle ou telle puissance d'échelle identitaire supérieure par défaut, au choix à l'ouest ou à l'est, ou de l'illusion du libre arbitre appliquée à la géopolitique de la mondialisation, ainsi, leur souveraineté nationale - sans nationalisme et sans eurasisme - privée de visions supérieures, impériales, devient un état-région de l'Empire multilatéral d'une bipolarité recommencée dont la cause de ce recommencement systémique est ce manquement à la volonté et cette hésitation à la puissance de l'Europe et des nations européennes.
Nous sommes eurasistes, nous sommes dignes, et cette dignité qu'offre la philosophie eurasiste aux peuples qui se respectent, nous empêche de mendier notre semblant de puissance à la Russie poutinienne, forte d'une échelle impériale quand nous refusons de concevoir notre propre volonté de puissance et une échelle impériale européenne possibiliste.
Vive la Russie! Vive l'Europe! Vive L'Impérium !
L'objectif d'un dissident pour un Eurasisme européen n'est pas de soutenir inconditionnellement ou d’intégrer la CEI séance tenante, mais de retrouver la volonté, la force et la puissance qui permettent de traiter d'égal à égal avec ses illustrations passées, ses expressions présentes et ses mutations futures - que nous espérons eurasistes, mais qui sont pour le moment des expressions capitalistes et libérales, dont nous ne pouvons jurer que les résistances actuelles deviendront une Quatrième théorie politique capable de regarder le Libéralisme triomphant dans les yeux.
Les néo-souverainistes ne vous parlent jamais du moteur philosophique dont le régime politique n'est que la carrosserie. Ils veulent une nouvelle couleur pour la carrosserie républicaine et son intérieure démocratique - ils ne veulent même pas changer la carrosserie - mais ils ne veulent en aucun cas changer le moteur et la boîte de vitesse. Nous voulons changer - radicalement, intégralement et totalement - de moyens de transport.
L'Eurasisme contre la subversion mondialiste
Quand les néo-souverainistes disent et affirment que les alter-européens sont des mondialistes (voire des nazis) : c'est une subversion mondialiste (Qu'ils en aient conscience ou pas). Il faut que ceci soit entendu. Et compris. Nous aussi, avons été tentés par le néo-souverainisme par facilité dissidente, par doxa, mais la pensée néo-souverainiste, inutilement péremptoire dans sa négation de l'Europe, nous apparait antagoniste avec la pensée nationaliste et inconciliable avec la pensée traditionaliste, incomparable avec la pensée eurasiste.
Le Nationalisme est le pré-requis à l'Impérium, mais les néo-souverainistes ne sont même pas nationalistes, ils sont patriotes et uniquement patriotes, ils le répètent assez.
Ainsi les néo-souverainistes, rejettent, toutes visions européennes et toutes visions nationalistes, il s'agit là du plus grand complot et de la plus grande subversion mondialiste en cours dans la Dissidence, et ce complot néo-souverainiste, qui existe pour faire barrage à la Révolution conservatrice et traditionaliste - car ils sont, soit conservateurs contre les radicaux, soit révolutionnaires contre les extrêmes ou les tièdes, dans un esprit, à la fois de restauration gaullienne et de révolution républicaine, et jamais, faut-il le dire, contre la République mondiale et ses subversions souterraines - est, en ce moment même et depuis un moment déjà, en train d'infiltrer et de neutraliser à grande vitesse la Dissidence, qui elle, est contente d'elle-même et de tout ce que dit tout ce qui se prétend dissident tant que ce tout dénonce le système et les gens du système - c'est-à-dire tout le monde - en ponctuant d'une quenelle, et si nous étions le système, nous dénoncerions le système, ainsi nous pourrions infiltrer toutes les dissidences - qui, ne possédant pas une philosophie politique commune sont fragiles aux infiltrations et aux malentendus - pour y produire un entrisme systémique neutralisant les visions philosophiques et politiques radicales, et empêchant toutes échelles identitaires supérieures de s'affirmer contre l'Empire global : la République mondiale.
Et c'est pourquoi, les néo-souverainistes refusent, n'ont aucune critique radicale et traditionaliste de la République, de la Démocratie, des Droits de l'homme du Monde post-moderne et du paradigme post-libéral. Ça n'est pas leur sujet. Comme une Critique positive de la Dissidence pour faire avancer la Dissidence n'est pas le sujet de la Dissidence. Leur sujet se limite au régime politique et non à la philosophie politique. Ils veulent réguler le mondialisme par des ajustements institutionnels et de la réécriture constitutionnelle, remplacer le mondialisme par un légalisme mondial, aux portées universalisantes et uniformisantes, qui ressemblent fortement à une volonté alter-mondialiste de Nouvel Ordre Mondial. Leur décorum souverainiste, d'un souverainisme bureaucratique et technocratique, n'ayant pas les moyens de sa propre existence et de sa propre puissance face à la mondialisation et au mondialisme, seule une instance juridique, unique et supérieure aux Droits de l'homme appliqué actuellement - "Les droits de l'homme c'est du noachisme appliqué." Pierre Hillard - peut garantir la souveraineté factice de ces néo-souverainetés post-nationales, ceci réalisant la première loi nohaïde : "Établir des tribunaux." - ceci faisant écho au traité transatlantique et à la possibilité pour les multinationales d'attaquer les États à travers des cours d'arbitrage supranationales -, plutôt que de résister à ces logiques uniformisantes, par esthétismes républicains et éthiques démocratiques, pour recouvrir une souveraineté et une volonté de puissance d'échelle totale, de parler d'égal à égal avec l'Empire global et les puissances de ce monde en renaissance ou en devenir.
Qui sont les néo-souverainistes ?
Les néo-souverainistes, qui ont le vent en poupe dans la dissidence et ont même tendance à prendre le contrôle du logiciel dissident, confondent l'UE et l'Europe, L'Europe et l'Occident, ainsi qu'ils s'abreuvent au puits sans fond du Complotisme mainstream tout en niant avoir bu de son eau croupie, ils pensent, sans doute sincèrement, être antimondialistes, mais, selon nous, ils font objectivement - et ça n'est pas rien - le jeu des mondialistes et sont des altermondialistes patriotes, en voulant, d'une part, déforcer davantage l'Europe et servir ce qui reste des cendres de celle-ci sur un plateau à ces derniers; que rien ne puisse renaître, et en voulant, d'autre part, opposer une restauration nationale aux progressions mondialistes - comme si, par la magie d'une incantation à la souveraineté, même d'un recouvrement intégral de celle-ci par l'action d'une armée chouardienne, d'une marine asselinienne et d'une milice benajamienne, les mondialistes oublieraient de dépecer la France, que cette seule souveraineté leur arracherait les griffes et pourrait les empêcher de la lacérer inlassablement et à distance par l'usure et la modernité - sans visions continentales, impériales, eurasistes, du combat contre les mondialistes, à hauteur des échelles et des altitudes qui ont cours aujourd'hui, que nous ne pouvons ignorer : le combat des puissances, des volontés et des volontés de puissance a lieu au dernière étage de notre temps, et les néo-souverainistes disent : "Nous pouvons rester au première étage, qui est inoccupé, répondre à nos échos et combattre nos fantômes dans ces salles, bureaux et couloirs vides. Personne ne viendra nous déranger, l'ascenseur est cassé et nous n'avons pas envie de monter au dernier étage par l'escalier pour rejoindre les puissances : peut-être nous oublieront-elles".
Ne parlons pas ici du constat mais de la conclusion - un mouvement devient opératif quand il dépasse le stade d'une convergence de constats pour la transcender en mouvance de combat qui rassemble les forces au-delà d'une simple convergence et ce rassemblement se fait sur la formulation d'une conclusion partagée et d'une proposition métapolitique concertée jetant les bases et mettant des bornes à la construction d'une réponse au Que Faire ? de notre temps -, car si les néo-souverainistes peuvent gêner le système global, parce qu'ils dénoncent une certaine mécanique et les défauts de l'UE dans de brillants constats, énoncent l'hégémonie étasunienne et font preuve d'une dangereuse naïveté qui les rend imprévisibles, ouvrant des fenêtres vers le nationalisme et l'eurasisme, le système les récupère par leur Républicanisme, leur Démocratisme et leur Libéralisme dans la dialectique de la vraie-fausse République, de la vraie-fausse Démocratie et du vrai-faux Libéralisme - entrainant Multiculturalisme, Égalitarisme et Progressisme - et réussit même à les retourner contre la dissidence radicale.
En effet, le souverainisme politique-politicien (FN, DLR, etc), dans son exercice démocratique, n'ayant d'horizon que l'arc républicain, justifie, pour en être, les anathèmes systémiques de la République mondiale des démocraties d'ingérences contre les radicalités dissidentes, traditionalistes et non-conformistes, ou ne s'en justifient que trop, ainsi, les néo-souverainistes, ces nationalistes hésitants - nous le voyons avec l'antifascisme de droite upérien (pour attendre) de François Asselineau, ou encore quand Étienne Chouard est, intelligemment, érigé au rang de fasciste par les agents du système (ce qui met la barre haute pour ne pas l'être), se défendant de ne pas l'être en déformant et en détournant la définition et la détermination du fascisme : ce national-socialisme de temps de guerre -, sont les plus parfaits des alter-mondialistes, des néo-gauchistes, puisqu'ils s'ignorent, puisque qu'ils interagissent avec la dissidence, qu'ils ne sont ni nationalistes ni traditionalistes, que leurs côtés mous et que leurs flancs maigres, attirent tous les excès bourgeois et tous les extrêmes sous-prolétaires, des germes républicains antitraditionalistes et des kystes démocrates antiradicalistes dans le corps dissident, qu'ils pourrissent, canalisant et épuisant les énergies dans les impasses libérales et modernes, dans un subtil mélange du mythe incapacitant de gauche démocrate : le Grand Soir et du mythe incapacitant de droite républicaine : l'Homme providentiel. Où nous proposons la Radicalité du juste milieu le plus grec, ils proposent la Tièdeur de l'hésitation normale la plus parisienne. Où nous disons la Tradition la plus primordiale et la plus Révolutionnaire, ils disent la Restauration la plus moderne et la plus Réactionnaire.
La sphère souverainiste est traversée par des courants plus ou moins inscrits dans le mainstream médiatique et la respectabilité politique-politicienne, ce que nous accordons de plus, ou de moins, aux néo-souverainistes, c'est de subir la Stratégie de l’édredon ou d'être parfois attaqués frontalement par le système (se réjouissant souvent de cette publicité), d'être davantage pertinents et fermes sur certains points laissant des portes ouvertes à des visions radicales et non-conformistes - si on ne s'arrête pas à leurs conclusions -, ce qui les rangent dans la catégorie des souverainistes dissidents : néo-souverainistes.
Les personnages emblématiques et sphères représentatives de ce néo-souverainisme incapacitant, stérilisant et neutralisant pour la Dissidence sont, dans l'esprit et par exemple, nous n'allons pas faire une liste exhaustive et ceci ne sont pas des attaques ad hominem nous parlons de mouvements et de courants au sein de la Dissidence, d'influences qui partent et qui viennent mais qui dans ce cas précis ont tendance à devenir hégémoniques : François Asselineau et l'UPR, Etienne Chouard et les gentils virus, ou encore Alain Benajam - qui nous explique très bien que la République anti-France n'est pas la Res Publica Romaine - et les réseaux voltairiens comme MetaTv ou Croach.fr de Joe le Corbeau, en somme, tous les dissidents dans des logiques spectalistes et marchandes qui refusent une critique positive, dans la perspective de n'être que des médias alternatifs uniquement néo-souverainiste dans leur ligne éditoriale et des plateformes de divertissement exclusivement de réinformation compulsive et mortifère, sans proposition de formation militante et de réflexions dissidentes autres que le slogan tragicomique et les phrases complotistes toutes faites, céliniennement parlant, lourdes... Puisqu'il ne se passe rien au niveau de l'émulation militante et des idées entre l'invitation d'un Gabriele Adinolfi pour le passage de dizaines de néo-souverainistes. Nous pourrions inscrire la sphère LLP et plus directement encore Laurent Louis en ce qui concerne la Belgique pour illustrer ce qu'est le néo-souverainisme. Le néo-souverainisme, c'est le complotisme américain appliqué au talent français et européen quand il est persistant et qu'il en devient déformant pour la dissidence qui en use et en abuse.
Le néo-souverainisme est la maladie infantile de l'Eurasisme français.
Pour un Eurasisme français
Si les Droits de l'homme sont le point commun entre François Asselineau et le dîner du CRIF, le premier les défendant quand ils arrangent le second, un seul des deux à la puissance de les interpréter et de les outrepasser. Les deux n'aimant pas les sujets qui fâchent : les seuls sujets qui comptent.
Nous devons offrir à la volonté tellurique de l'Europe puissance d'affronter la thalassocratie hégémonique dans une autre perspective que l'autre Europe de l'UMPS, que l'Alter-europe des nationalistes non-conformistes formulée en réaction à l'UE et que l'Anti-européisme primaire et binaire des néo-souverainistes et, par extension de leur influence, de la Dissidence.
Par élimination, nous comprenons, que, encore une fois, la perspective eurasiste, comme constat mais surtout comme conclusion, comme méthode et philosophie politique digne d'une théorie politique de premier plan dans la projection d'une Révolution conservatrice cherchant son axe et d'une Révolution traditionaliste cherchant son mythe, peut aider à affirmer cette Europe puissance, à dialoguer avec l'Empire Russe renaissant par le mouvement d'un Eurasisme européen, l'Eurasisme comme centre nerveux des dissidences - pour transcender la théorie de convergence de plateformes de réinformation comme seule dissidence en pratique-critique d'un mouvement de réflexion active et d'action corrosive -, L'Eurasisme comme théorie - et pratique-critique d'une philosophique et de sa métapolitique - dissidente à proposer pour répondre au Que Faire ? de la Civilisation européenne dans les termes de notre temps qualifié : le Kali-Yuga.
La Dissidence ne peut, en effet, se rallier à l'autre Europe de l'UMPS, la Dissidence pourrait, par contre, s’intéresser davantage à l'Alter-Europe des non-conformistes mais la Dissidence n'a aucun intérêt au néo-souverainisme et à sa négation de l'Europe, que les néo-souverainistes ne perçoivent qu'en tant que projet américain : la belle affaire, ce qui est un raccourci des plus démobilisateur pour ceux-là même qui sont dans une logique de croissance et pensent que l'on peut s'extirper du petro-dollar par voie démocratique. Nous appelons ça de l'irresponsabilité de fonctionnaires et d'universitaires déconnectés du réel pour qui le peuple n'est finalement qu'une quantité négligeable qui s’accommodera des conséquences d'un néo-souverainisme qui ne dit ni sa cause, ni ses risques, qui n'a pas les moyens de la politique militaire qu'il engage par de telles prétentions et qu'il ne prépare, n'anticipe, ne prévoit pas.
Ça n'est pas une petite chose, un détail, en tant que dissidents, nationalistes, eurasistes et traditionalistes, le néo-souverainisme est notre ennemi, et ses entre-mises au sein de la dissidence et des cercles nationalistes ont assez duré, ont assez stérilisé et neutralisé les radicalités qui étaient en présence dans la Dissidence originelle, qui aujourd'hui, s'intéresse davantage à la véritable démocratie d’Étienne Chouard qu'aux cahiers du Cercle Proudhon, et à la Souveraineté républicaine de François Asselineau qu'à l'Eurasisme D'Alexandre Douguine.
Dans la continuité des travaux métapolitiques de la Nouvelle Droite et des non-conformistes pour la Civilisation européenne ; dans la lignée des efforts pédagogiques de la Dissidence emblématique - particulièrement représentée par Égalité&Réconciliation - pour le Nationalisme français et l'antiracisme institutionnel expliqués à la gauche ; dans la reconnaissance du Cercle Proudhon pour sa déclaration de principe comme point de départ à une dissidence possible ; dans la primordialité de la dimension traditionaliste - au sens de René Guénon, de Julius Evola et de Jean Parvulesco - en présence dans la Dissidence originelle pour sa critique du monde moderne et comme référence essentielle pour une Dissidence opérative ; dans la possibilité de l'utilisation bien comprise de l’outil marxiste et des outils alter-mondialistes pour étudier les structures économiques et certains mouvements systémiques ; dans la volonté de visions steuckersiennes, ozoniennes et adinolfiennes pour nos orientations dissidentes ; dans la sacralité d'intuitions rabelaisiennes, arthuriennes et césariennes pour la fondation de nos mythes ; dans la souveraineté d'une projection radicale de notre Non! au statu-quo du post-libéralisme ; dans la fermeté de notre rejet contre la Société du Spectacle et le Fétichisme de la Marchandise ; pour toutes ces raisons et pour bien d'autres :
Nous appelons la Dissidence et les dissidents à un Eurasisme français!
Les néo-souverainistes veulent faire du régime - République-démocratique - la philosophie dissidente pour ne pas devoir parler de leur théorie politique à la dissidence : Libéralisme, Communisme, National-Socialisme ? Ou, pensent-ils que le Souverainisme - gaullisme anachronique -, dans ses constats, ses conclusions et ses propositions, est une théorie politique capable, dans son ambition à combattre l'hégémonie du post-libéralisme, de développer une philosophie métapolitique d'envergure à partir des travaux souverainistes dont la volonté de puissance s'arrête aux frontières de la France ?
La Dissidence, qu'elle le veuille ou non, qu'elle s'en rende compte ou pas, est devant un choix déterminant entre une orientation eurasiste qui s'affirmera par l'effort premier d'une critique positive reprise par les groupes de militants à mentalité de travail ouvrant sur la pratique-critique d'une théorie philosophique et politique à part entière ou l'obstination néo-souverainiste qui se perpétuera par l'idée exclusive de la réinformation compulsive vendue par les groupes de spectateurs à mentalité primitive comme théorie dissidente opérative unique et qui selon nous, neutralisera la Dissidence radicale.
Quoiqu'il en soit, entre l'esprit du néo-souverainisme et l'esprit de l'eurasisme, il ne peut y avoir qu'antagonisme.
La Réponse sera Métapolitique !
Nasrallah Pendragon
http://lheurasie.hautetfort.com/archive/2014/05/21/l-eurasisme-contre-l-ue-5374539.html