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Au sujet du souverainisme en tant que mort de l'Europe: une réponse à Yann Louarn

Il est des termes qui aujourd'hui ont une connotation nécessairement péjorative. Chacun c'est que « fasciste » ou « extrême droite » sont devenus des injures, donc sans contenu objectif. Or, dans un cas comme dans l'autre, il y a devoir d'inventaire, justement objectif, à pratiquer. Il est bien peu d'idéologie politiques dans l'histoire politique humaine qui soient exclusivement toute blanche ou toute noire. N'existent donc que des nuances de gris, du plus foncé au plus clair.
Aujourd'hui ce sont les termes de « souverainisme » et de « populisme » qui sont le plus souvent fustigés. Il y a là contradiction majeure puisque depuis plusieurs décennies, les pays constituant l'Europe voient justement leur souveraineté reculer au profit justement de l'Europe de Bruxelles. Quant au populisme, il n'est autre que la célébration du suffrage universel, dont il n'est pas inutile de constater qu'il est de plus en plus contesté, justement par ceux qui prétendent se référer aux libertés fondamentales ou au droit des Peuples à disposer d'eux mêmes.
Quant à la notion d'Europe, elle est aujourd'hui un terme fourre-tout au point que chacun peut en avoir sa propre définition. Lorsque Yann Louarn voit dans le souverainisme la mort de l'Europe, encore faudrait-il savoir ce qui est évoqué. Si c'est pour spécifier l'Europe de Bruxelles, c'est en effet très probablement le cas. Il appert qu'aujourd'hui que c'est la lutte la plus efficace contre cette Europe dont les Français sont de plus en plus nombreux à ne plus vouloir.
Evoquer une Europe différente de celle d'aujourd'hui, ce serait la cacophonie assurée, chacun défendant sa propre conception de l'Europe. En revanche, s'arc-bouter sur le fait national est consensuel dans la lutte contre Bruxelles (l'idee souverainiste est majoritairement le même principe pour tous les pays constituants l'Europe.
Il ne s'agit pas d'être essentiellement jacobien, mais aujourd'hui de s'arc-bouter sur la Patrie, afin de protéger ce qu'il nous reste. Même un régionaliste se doit de comprendre que le fait régional est mise en exergue par Bruxelles afin de casser au mieux les Etats-nations. Par voie de conséquence, pour des raisons tactiques, ne reste aujourd'hui que la voie souverainiste pour freiner l'Europe de Bruxelles.
Quant à affirmer que le souverainisme sera le suicide de l'Europe, il serait bon de spécifier que c'est la mort d'une certaine Europe dont il s'agit : celle d'aujourd'hui justement. Or, cette Europe ne l'est que géographiquement. De par ce qu'elle ait, elle représente l'importation du modèle américain, qui n'est justement pas conforme à l'esprit européen. Ce n'est donc pas le souverainisme en ce qu'il est qui détruit l'Europe telle qu'elle est réellement, mais une de ses caricatures.
Nulle incompatibilité entre le fait d'être à la fois souverainiste et européen . C'est d'une certaine forme de souveraineté d'Europe comme de souveraineté dont il est simplement question.

Philippe Delbauvre

http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EupEppEAkZIBvEwMPk.shtml

Yann Louarn : Le souverainisme, un suicide pour L'Europe - Une tribune libre de circonstance
http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EuppAFluVpqkvmrKXf.shtml

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