Il y a des personnalités qui représentent leur meilleur avocat et d'autres leur pire procureur. On verra bien à la fin.
[...] Il y a la présomption d’innocence, je sais.
Elle n’a jamais autant servi, été invoquée, exploitée que pour Nicolas Sarkozy, ses affidés et ses amis. Le bon sens commanderait de se dire que pour avoir si souvent besoin de cette protection formelle, cet aréopage n’est sans doute pas virginal et que l’éthique publique n’a pas été son fort !
Mais il y a une justice d’exception : non pas celle qui accablerait l’ancien président et ses obligés mais celle qui, contre vents et marées, contre l’inlassable montée des soupçons et le tintement assourdissant des casseroles, fait la fine bouche, renvoie le citoyen de plus en plus étonné, voire indigné, dans ses cordes, et constitue l’État de droit non pas comme un outil de vérité mais pour une barrière quasiment infranchissable.