M. Jacques Bompard appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les programmes littéraires (incluant le latin et le grec) du baccalauréat 2014.
"Sur quatre oeuvre obligatoires, trois sont éminemment discutables. "Les Mains libres" de Paul Eluard et Man Ray. Entre herméticité des vers d'Eluard et les dessins de Man Ray représentant des femmes nues dans des positions provocantes, que d'aucuns qualifieraient à juste titre de pornographiques. Dans les "Vies des douze Césars" de Suétone que les étudiants latinistes sont priés d'étudier, sont relatés en détails tous les crimes prêtés à Néron par l'auteur ; tout y passe : les relations incestueuses, les orgies, la castration d'un certain Sporus pour en faire une femme, etc.
Si la promotion de la transsexualité bon chic bon genre est très tendance de nos jours, notre siècle ayant ceci de particulier de vouloir renverser les valeurs morales qui jadis prévalurent des siècles durant, il est tout à fait anormal que les élèves soient contraints à étudier une telle oeuvre jusque dans ses passages les plus litigieux.
Toujours dans le même ordre d'idée, le ministère a cru bon de faire la promotion du mariage pour tous en mettantau programme du grec le Livre I des "Histoires vraies" de Lucien de Samosate qui imagine une planète sans femmes où les hommes s'unissent et ont des enfants...
Et que dire du programme de SVT des 1ères ES et L, qui s'appuie sur desmanuels de propagande au service de la théorie du genre et de l'enseignement de la non-reproduction... Ainsi le manuel Bordas dont la troisième partie s'intitule "Masculin Féminin", laquellevante toutes les méthodes pour ne pas avoir d'enfants(de l'avortement à la pilule en passant par toutes sortes de contraceptifs) etprésente la théorie du genre comme une vérité scientifique incontestable au mépris de la science elle-même et du bon sens le plus élémentaire. Quoi qu'en disent certains pontes qui sévissent dans les milieux de l'enseignement, défenseurs autoproclamés de la liberté d'enseigner ce type de programmes au nom de la liberté artistique ou selon les disciplines sous couvert de science, quoi qu'en disent aussi les responsables politiques, cet enseignement est un scandale.
Ce déferlement malsain d'une sexualité débridée, quasi-frénétique, dans les programmes scolaires, et ce dès les classes primaires, donne une image de la sexualité dégradante totalement à l'opposé de la pudeur et du respect qu'il sied d'avoir lorsque ces sujets délicats sont abordés avec des adolescents.L'école est devenue l'antichambre de la pornographie ambiante, un lieu où l'on prépare ou plutôt conditionne les enfants à devenir à des consommateurs du sexe et à considérer toutes les formes d'unions sexuelles comme équivalentes et normales. Par ailleurs, il est légitime de s'étonner de la virulence avec laquelle les ministres de l'éducation nationale successifs affirment que ces choses, le "gender" notamment qu'on cache sous l'étrange vocable de "lutte contre les stéréotypes".
Aussi, M. Jacques Bompard demande-t-il à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche s'il compte venir clarifier devant la représentation nationale la position du gouvernement sur ces questions et ainsi mettre un terme à plusieurs mois de dénégations malgré les preuves qui s'accumulent et qui contredisent le discours des responsables politiques aujourd'hui au pouvoir. Il lui demande également s'il envisage de changer le contenu et l'esprit des programmes scolaires pour tout ce qui touche à la sexualité.