Il ne suffit pas de prononcer "extrême droite" d'un air dégoûté pour réduire son influence.
Il y a eu, comme un comble d’inadaptation, le discours bref et pourtant calamiteux du président de la République au soir du 26 mai. Il ne suffit pas de prononcer « extrême droite » d’un air dégoûté pour réduire son influence.
Comme il se doit dans notre étrange démocratie qui n’aime que les résultats électoraux qui ne la dérangent pas, on voit et on entend, après des élections européennes marquées par une considérable abstention, les opposants d’après l’action, les conseillers rétrospectifs, les inquisiteurs se trompant de cible, les intellectuels persuadés d’être encore des prescripteurs, des chanteurs avec moins de voix que de conscience à revendre : tous ceux qui considèrent que le Front national s’inscrit, certes, dans un cadre légal mais qu’il n’est pas légitime. […]