Communiqué de Karim Ouchikh, Conseiller de Marine Le Pen à la Culture et à la Francophonie, Conseiller municipal de Gonesse
Forte encore d’une communauté de 13 à 15 millions de fidèles, les chrétiens d’Orient se voient contraints ces dernières années d’émigrer d’Irak, de Syrie, d’Egypte ou de Palestine pour des raisons essentiellement politiques et sécuritaires
Ce phénomène inédit s’amplifie à présent à mesure que s’étend l’emprise des forces islamistes dans la région : l’Etat Islamique en Irak cible prioritairement les minorités chrétiennes, notamment à Mossoul, obligeant celles-ci à fuir massivement le pays ; ces mêmes djihadistes ultras pratiquent à l’égard de chrétiens de Syrie des actes de crucifixion dont la barbarie est à peine dénoncée par la « communauté internationale » ; menacés par les persécutions anti-chrétiennes qui se multiplient de longue date en Egypte, les coptes éprouvent le besoin de migrer par milliers vers l’Europe ou les Etats-Unis… En dépit des atrocités qui se commettent chaque jour dans cette région troublée du monde, François Hollande a fait le choix de se taire, préférant sans doute ne pas attiser les tensions interconfessionnelles qui se développent sur le territoire français sur fond de crise proche-orientale. A bien y regarder, cette dérobade diplomatique insupportable s’ajoute aux errements récents de notre politique étrangère, dont l’alignement systématique vis-à-vis des intérêts américains a conduit l’actuel locataire de l’Elysée, comme hier Nicolas Sarkozy, à encourager aveuglement l’éclatement d’Etats du monde arabe qui, bien qu’autoritaires, assuraient tant bien que mal, en Libye, en Irak ou en Syrie, une protection minimale de leurs minorités religieuses. Depuis 1535, date de signature des accords diplomatiques entre François Ier et Soliman le Magnifique, la France s’engage à protéger les chrétiens en Terre sainte. La légitimité historique du protectorat français sur les chrétiens d’Orient n’a depuis jamais été remise en cause par quiconque, son statut de protecteur des lieux saints ayant même été reconnu par le Saint-Siège. Par fidélité aux devoirs que l’histoire lui assigne sur cette terre depuis cinq siècles, mais aussi pour conserver son influence légitime au Proche et au Moyen-Orient, la France se doit de rompre avec son attentisme diplomatique actuel, en apportant assistance et soutien aux chrétiens d’Orient aujourd’hui menacés d’anéantissement par la montée en puissance d’un islam radical. En enrayant l’exode tragique des chrétiens d’Orient, il est encore temps pour notre pays d’œuvrer résolument au maintien d’une présence chrétienne dans une région où naquit voici deux mille ans la religion du Christ.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-France-doit-s-engager-aux-cotes