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Syrie: combats meurtriers entre armée et jihadistes

Plus de 70 personnes ont péri dans les combats opposant l'armée syrienne aux jihadistes de l'Etat islamique dans le nord, au moment où la Jordanie abattait un drone près de la frontière avec la Syrie, une première depuis le début du conflit.
Parallèlement, un convoi d'aide humanitaire est passé en Syrie venant de Turquie sans l'accord de Damas a indiqué l'ONU, la première application d'une résolution du Conseil de sécurité adoptée à la mi-juillet pour aider les plus de 10 millions de Syriens ayant besoin d'aide.
La guerre qui ravage leur pays depuis trois ans a tué plus de 170.000 Syriens, jeté hors de chez elles neuf millions de personnes, et devient de plus en plus complexe avec la fragmentation des fronts.
Désormais, les rebelles qui tentent de renverser le régime de Bachar al-Assad combattent à la fois les troupes gouvernementales, les jihadistes de l'EI et récemment, un nouveau front s'est ouvert contre leurs ex-alliés du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda.
De son côté, l'EI combat le régime, les rebelles, les jihadistes rivaux d'Al-Nosra ainsi que les autonomistes kurdes.
- Attaques tous azimuts -
Jeudi, le groupe ultra-radical a lancé des attaques concomitantes contre des positions du régime dans les provinces de Raqa (nord), de Hassaka (nord-est) et d'Alep (nord), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui s'appuie sur un vaste réseau de sources civiles, médicales et militaires.
Au moins 74 personnes ont péri dans ces affrontements qui durent depuis 24 heures, notamment à Hassaka et Raqa où les jihadistes ont lancé des attaques suicide contre des régiments, des brigades et un siège du parti Baas au pouvoir.
Dans ce bilan figurent au moins 32 jihadistes, 30 soldats, et 12 membres du parti Baas, selon l'OSDH.
Il s'agit de la première confrontation de cette ampleur entre l'EI et le régime, les jihadistes souhaitant, selon l'OSDH, "nettoyer" les territoires qu'ils contrôlent de la présence de l'armée.
L'Etat islamique, qui a annoncé fin juin l'établissement d'un "califat" entre la Syrie et l'Irak, contrôle de larges zones dans ces deux pays et cherche à étendre son hégémonie.
- Drone abattu -
Au même moment, dans un premier incident du genre depuis le début du conflit syrien il y a trois ans, la Jordanie a abattu vendredi un drone qui survolait le gouvernorat de Mafraq, près de la frontière avec la Syrie.
"Il s'agissait d'une violation de l'espace aérien jordanien. La Jordanie prendra des mesures (...) une fois ce drone identifié", selon un responsable de sécurité, précisant que le drone survolait une zone proche du camp de Zaatari, qui héberge environ 100.000 réfugiés syriens.
En avril, Amman avait eu recours à des avions de combats pour détruire des véhicules militaires qui tentaient de pénétrer sur son territoire depuis la Syrie. Damas avait à l'époque affirmé que les véhicules n'appartenaient pas à son armée.
Le royaume hachémite est accusé par Damas de soutenir les rebelles qui combattent le régime de Bachar al-Assad depuis plus de trois ans, mais il a toujours démenti.
- Premier convoi humanitaire -
Dans un pays où la moitié de la population souffre de la faim selon l'ONU, un premier convoi d'aide humanitaire est passé en Syrie depuis la Turquie sans l'accord de Damas, ont annoncé les Nations unies.
Les neuf camions transportent des vivres, du matériel sanitaire ainsi que des équipements pour purifier l'eau et construire des abris, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies.
Il s'agit de la première application d'une résolution adoptée le 14 juillet par le Conseil de sécurité de l'ONU autorisant les passages transfrontaliers de convois humanitaires venant de Turquie, Jordanie et Irak sans l'accord préalable du gouvernement syrien.
L'ONU évalue à 10,8 millions le nombre de Syriens ayant besoin de secours.
Par ailleurs, les armes chimiques syriennes devant être détruites dans des usines spécialisées en Finlande, Grande-Bretagne et aux Etats-Unis ont été livrées, selon l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée de superviser le processus.
Ce processus est le fruit d'un accord russo-américain ayant permis d'éviter une intervention militaire américaine après que Damas eût été accusé d'avoir utilisé du gaz sarin dans une attaque ayant fait des centaines de morts à l'été 2013.

Afp via nouvel obs :: lien

http://www.voxnr.com/cc/dep_international/EupyFFlVEEGOPVBOXQ.shtml

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