Mistral : une sanction contre la France, pas contre la Russie Qui, de la Russie ou de la France, paiera le prix le plus élevé à la suite de la décision de François Hollande de suspendre jusqu’à nouvel ordre la livraison du BPC Vladivostok à Moscou ? Il n’est pas sûr que ce soit la Russie et, si la vente était annulée - ce qui, à ce stade, n’est pas certain - le sanctionneur pourrait, au final, s’averé être le sanctionné... Pour une raison simple : la Russie est moins attachée qu’on le croit ici à cette livraison, qui a été très contestée au sein de l’appareil militaro-industriel du pays. Le contrat avait été conclu par l’équipe précédente, celle de Medvedev et du ministre de la défense Serdioukov, très critiqué en interne pour ce choix d’ouverture vers l’Occident qui marquait une rupture radicale avec la tradition soviétique. Les "conservateurs" russes tiennent aujourd’hui leur revanche sur le thème : on ne peut jamais faire confiance à l’Occident et mieux vaut produire nos matériels chez nous.
Si l’on veut que des sanctions soient efficaces, il faut qu’elles soient douloureuses pour la personne visée. Se casser le poignet en donnant une claque n’est en général pas très malin. Deux choses feraient vraiment mal aux Russes : la fermeture de l’accès aux places financières et un embargo sur les technologies de pointe permettant l’exploitation des hydrocarbures. Ils seraient réellement frappés aux portefeuille. En revanche, les priver de deux porte-hélicoptères va sans doute les gêner, mais pas plus que cela. [...]
La suite sur Secret Défense
Et ce, alors que, selon l’Otan, il manque plus de deux milliards au budget français de la Défense... et que Pour les industriels français de l’armement, la crédibilité de la signature de l’Etat est engagée. Un défaut aurait des conséquences sur d’autres contrats...
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Mistral-un-excellent-papier-de