PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation)
La réforme des rythmes scolaires se fait contre l’avis des Français, négative à 53 % au lieu de 47 % il y a un an. C’est une réforme qui clive et divise les Français car elle est approuvée par les sympathisants socialistes et rejetée par ceux qui se sentent de droite.
La réforme des rythmes scolaires, c’est aussi un tour de vis fiscal. Pour la ville de Lyon, la mise en place de loisirs obligatoires d’Etat pour les jeunes correspondra à une dépense de 16 millions d’euros. Les allocations familiales payeront 20 % de la dépense, au lieu de se consacrer à leur mission principale. La ville la moitié et l’Etat presque rien. Les parents devraient payer en moyenne 12 € par mois pour les activités que la municipalité aura définies pour leurs enfants.
Cette réforme est aussi une occasion de voir à l’œuvre l’autoritarisme du gouvernement. Pour Najat Belkacem, nouvelle ministre de l’Education nationale : « La loi s’appliquera partout et il n’y aura pas d’exception ».
Maire d’une petite commune du sud des Yvelines, Janny Demichelis ne voulait pas appliquer la réforme. Elle en estimait le coût à mille euros par enfants et par an et manquait d’intervenants. « Allez faire venir un professeur de musique pour trente minutes de cours ». Elle craignait aussi des fermetures de classes au profit de l’enseignement privé qui n’applique la réforme que dans 10 % des cas. Les instances de l’Etat, la sous‑préfecture, la préfecture, l’académie et la gendarmerie l’ont convaincue de rentrer dans le rang.
La nomination de madame Najat Vallaud-Belkacem a aussi été l’occasion d’un accroissement de la surveillance des opposants. Famille chrétienne révèle que des responsables locaux de la Manif pour tous ont reçu des coups de fil de la Sécurité intérieure, ex‑Renseignements généraux. Ils voulaient savoir s’ils comptaient se rapprocher d’associations opposées à la réforme des rythmes scolaires. Cela montre que le gouvernement craint la convergence des révoltes pour défendre la famille.
En réponse, le site, le Salon Beige, lance une pétition, “Ni Peillon, ni Najat : liberté éducative pour les parents”.