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Islam, l’éternelle question

« Assassinat d’Hervé Gourdel : Estimez-vous suffisante la condamnation des musulmans de France ? » Cette question posée sur le site du Figaro le 25 septembre au matin, s’inscrivant  dans le cadre des sondages réalisés  chaque jour auprès de  ses lecteurs par  le site du quotidien, a fait polémique et a été très rapidement retirée. Elle a été jugée particulièrement grossière dans la période que nous traversons. Par ses errements et ses fautes lourdes,  » la classe politique est responsable des amalgames dont sont responsables nos compatriotes musulmans » notait Marine Le Pen sur i télé vendredi. Nous pouvons comprendre la réaction de nombreux musulmans qui se disent lassés d’être obligés de se justifier de leur « humanité » en protestant contre la barbarie des fous d’Allah,avec lesquels ils ne se reconnaissent pas d’affinités, ni de près, ni de loin. Musulmans français qui peuvent donc juger très ambigue la campagne des « muslims » anglophones baptisée not in my name lancée depuis l’Angleterre…Pour autant, l’actualité politique nationale et internationale particulièrement anxiogène, la montée bien réelle d’un communautarisme souvent agressif, la transformation aussi de la physionomie de nombreux quartiers sous le poids de l’immigration massive de populations musulmanes, rendent aussi compréhensibles, si ce n’est légitime, les craintes de nos compatriotes.

Très médiatisées, de  (maigrelettes) manifestations pour dénoncer l’égorgement d’HervéGourdel, la sauvagerie de l‘Etat Islamique ont été  organisées vendredi par des autorités religieuses et des organisations communautaristes mahométanes. Selon leurs initiateurs,  elles visaient à rassembler   les « musulmans de France » (formulation maladroite qui  écarte les musulmans français?) et leurs  » amis « mais suffiront-elles à rassurer l’opinion?

« Tout se tient dans l’univers islamique, et le problème des problèmes c’est le destin de l’islam » écrivait le général De Gaulle en décembre 1957 à l’universitaire (gaulliste) Vincent Monteil. Un univers qui par le biais de l’immigration (combien  y a t-il de musulmans en France? 4, 5, 6, 7 millions? Plus? Personne ne le sait précisément)  s’est implanté chez nous. Un univers qui  rythme désormais la vie de beaucoup de nos quartiers,  voire de communes entières.

Comme l’avait bien vu le  célèbre   islamologue Louis Massignon, « l’islam est l’axe de l’arabisme et l’arabisme est l’axe de l’islam ». Or, Cette montée en puissance de l’islam est aussi la conséquence mécanique d’une explosion démographique des pays arabo-musulmans, qui vient cogner à la porte d’une Union  Européenne usée, fatiguée, vieillie...

Une religion qui questionne nos sociétes européennes, islam qui est « combinaison unitaire de transcendance et de naturalisme, religion étrangère à toute forme de dualisme, à toute rupture ontologique, à toute opposition entre le profane et le sacré, la matière et l’esprit, le spirituel et le temporel... » (Robert de Herte). Religion guerrière aussi, religion du rapport de force (malheur aux vaincus...)  conquérante, prosélyte.

Nous nous en faisions l’écho en mars 2008,  un article de La Libre Belgique relevait que chez nos voisins belges depuis 2001, Moham(m)ed est, chaque année, et de loin, « le premier prénom donné aux garçons nés à Bruxelles ». Le journal constatait que « les jeunes marquent un retour important vers le fait religieux. Quelques 75 % des musulmans s’estiment aujourd’hui pratiquants « .  » La journaliste flamande Hind Fraihi va plus loin : les jeunes sont de plus en plus radicalisés.  Ils rejettent les valeurs occidentales, même leurs parents s’en inquiètent… ».

L’islam est la religion de citoyens paisibles, parfaitement respectables, mais elle est aussi brandie comme un marqueur identitaire, un instrument de rejet, de haine  de la France non seulement par le barbu islamiste mais aussi par la jeune racaille qui en viole pourtant les préceptes pour adopter tous les mauvais codes de la sous-culture des ghettos américains.

La question centrale qui est posée ici, est  aussi celle de ces fameuses valeurs occidentales  auxquelles  les musulmans  sont priés de s’assimiler.

Quelles sont elles? Dans le meilleur des cas  « l’égalité homme-femme » et  la « laïcité républicaine »? Ou encore « l‘Europe » cosmopolite, atlantiste, sans frontière? Le  culte des « droits de l’homme »? Le mariage et l’adoption par les couples homosexuels ? L’euthanasie ? La destruction de la famille ? La banalisation de l’IVG? Le mondialisme? L’individualisme forcené ? Le  métissage  obligatoire ? Le règne du relativisme, du matérialisme et de la marchandise?

« De toutes les sociétés » était-il constaté il y a dejà 23 ans dans la défunte revue Identité« la société occidentale est la seule à avoir banni le sacré de l’organisation sociale, en le tenant pour une catégorie dépassée du développement humain. Un reliquat des temps obscurs où Dieu et la religion régnaient sur l’homme. Non seulement la mort du sacré constituerait une fatalité mais, plus encore, un progrès: le triomphe de la raison sur les passions et les superstitions.Aux âges théologiques, métaphysique et politique auraient succédé ceux de la science, de la technique et de l’économie, stades ultimes de l’évolution et marques de bonheur« .

« Tel serait l’héritage de la philosophie des lumières: un monde parfait qui aurait fait sortir l’humanité de la disette pour la plonger dans l’abondance (…). Ainsi se présente la version officielle des choses. Une version qui passe pourtant sous silence la formidable impasse existentielle dans laquelle sont tombées les sociétés occidentales. Car le progrès matériel incontestable auquel elles sont parvenues s’est réalisé au détriment de l’âme, par un rétrécissement des champs spirituel et culturel. La soumission du monde et de la nature à la simple exploitation de l’homme, la réduction des aspirations humaines à la seule satisfaction des besoins matériels et des instincts les plus primaires (…), la substitution de l’homme à Dieu comme commencement et fin de toutes choses, tous ces bouleversements ont débouché sur un immense désenchantement ».

Pour autant, « rien ne permet de conclure au caractère irreversible de ce retrait du sacré, simple éclipse peut être. Le défi que représente pour la vieille Europe la concurrence ou la confrontation avec des peuples qui ont conservé, voire renforcé , leur dynamisme et leur foi, peut aussi constituer l’occasion d’un « retour de Dieu »…

Dans son livre d’entretien Une volonté, un idéal  (2010), Bruno Gollnisch  déclarait : « Je ne pense pas que l’islam soit la vraie religion, sinon je l’aurais adopté ! Je respecte les musulmanscependant comme je respecte les bouddhistes ou les agnostiques (…). Le problème est que l’islam n’est pas seulement une religion ; c’est aussi un code de loi. Malheureusement ce code de lois était peut être approprié dans la société des bédouins des VIIe et VIIIe siècles, mais il estétranger à nos moeurs, à nos coutumes et à nos traditions ». « Je ne souhaite pas bien sûr, que la société française devienne une société musulmane ; pour autant je n’ai pas l’intention de faire la guerre aux musulmans. « 

Cependant, « les musulmans qui voudraient imposer la loi islamique (la charia) n’ont pas leur place ici, c’est clair. Mais ce n’est pas le cas de tous et, contrairement à un certain nombre de mes amis, qui estiment qu’il n’y a pas d’islam modéré, je pense que s’il n’y a pas d’islam modéré, peut être, il y a des musulmans modérés. Et je ne fais pas d’angélisme. La bourgeoisie francophile sunnite du Liban d’avant la guerre, ce n’est pas du tout la même chose que lessalafistes, qui ne sont pas la même chose que les Iraniens chiites. Il y a des différences considérables. « 

« Ceci étant, je préférerais que les musulmans restent dans leur pays d’origine, et je vois avec inquiétude l’islamisation de la France, car je constate que beaucoup de musulmans qui vivent en France commencent à revendiquer de vivre selon leurs mœurs, leurs coutumes puis leurs lois propres. Les exemples sont nombreux : le régime alimentaire, les piscines, etc, qui manifestent la volonté, non seulement de revendiquer de vivre selon leurs mœurs, mais de les imposer à leur entourage (…).Je combats totalement cette évolution bien sûr, maisj’observe qu’elle est quand même d’abord le fruit de l’immigration beaucoup plus que des conversions à la religion musulmane. »

Bref, « le problème de fond en France n’est pas plus le minaret qu’il  n’est la burqa : il est celui de l’immigration massive ». Le problème de fond est aussi, nous l’avons vu,  celui de la décadence de nos sociétés européennes,  décadence démographique, intellectuelle et morale. La nature a horreur du vide C’est aussi par un sursaut de l’esprit, en revendiquant fièrement, clairement, posément mais fermement  ce que nous sommes,  que nous gagnerons le respect ou la crainte de ceux qui imaginent que nos sociétés peuvent tomber  demain comme un fruit mûr.

Faire front, ne pas baisser la garde implique de réaffirmer notre  vision du monde qui puise sa source dans une éthique classique de mesure, de responsabilité, de liberté, de libre-arbitre, dedéfense du Bien, du Beau et du Vrai ; dans les valeurs de notre civilisation helléno-chrétienne, aujourd’hui  également combattues et moquées  par les  » progressistes » qui règnent sans partage sur tous les rouages du Système.

http://gollnisch.com/2014/09/30/islam-leternelle-question/

Commentaires

  • Cet article de Bruno Gollnisch au sujet de l'Islamisation pose divers problèmes : le problème politique ( immigration...) et le problème spirituel (Philosophie des Lumières en lieu et place du Christianisme).

    Gollnisch insiste sur l'aspect politique : c'est son rôle.

    Je voudrais lui faire passer un message plutôt sur l'aspect spirituel: L'Islam n'a été importé en Occident que pour mieux empêcher tout retour du CHRISTIANISME politique (notamment dans sa place forte occidentale, la FRANCE). Les LUMIERES pseudo-neutres se posant alors en arbitre.
    Mais le Christianisme est précisément, des 3 monothéismes, celui qui est le moins politique, judiciaire. C'est, faut-il le rappeler, un dissolvant d'empire avant d'être une religion impériale. Selon l'option spirituelle choisie (le MONDE ou le CIEL), son "usage" sera différent. Ses résultats, opposés.

    Par conséquent, sauf manipulation opportune, dont aucun parti n'est à l'abri, toute politique nationale, au sujet de l'Islam et fondée sur la tradition chrétienne, sera "à doublure", partant équivoque. Lever cette équivoque a certainement un coût politique qu'il ne me revient pas d'évaluer. A Gollnisch, au FN de s'en charger.

    Le maintenir aura un coût spirituel : la prévalence de l'Islam sur le Christianisme pour la nation fautive. Sauf à supposer le triomphe du Mondialisme...mais c'est là une visée spirituelle et politique sensée être combattue par le FN.

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