Depuis plus de quarante ans, on ne parle que de réformes en France et on ne les fait jamais. Certains cherchent la raison de cette paralysie dans la mauvaise qualité de la classe politique, d’autres dans le refus du changement qui serait la caractéristique des Français, d’autres encore dans l’abstention voulue des médias qui rejettent tout débat qui fâche.
En réalité, l’explication est beaucoup plus simple. Et beaucoup plus grave. Il n’y a pas de réformes en France parce qu’on ne réforme pas le communisme.
Le communisme s’est installé en France le 4 octobre 1945. Ce jour-là a paru l’ordonnance instituant la Sécurité sociale. Sachant que l’armée rouge ne pourrait envahir la France car les Américains l’empêcheraient, le parti communiste, qui représentait près du tiers du corps électoral et qui était armé dans de nombreuses régions, a imposé un texte qui garantissait à terme la victoire de sa doctrine dans notre pays.
Il suffit de lire cette ordonnance pour le comprendre. C’est une véritable déclaration de guerre aux entreprises, dont les dirigeants sont placés sous haute surveillance et menacés de terribles sanctions.
Soixante-dix ans plus tard, où en sommes-nous ? La Sécurité sociale engloutit les deux tiers des dépenses publiques, les chefs d’entreprise sont écœurés et abandonnent la partie tandis que les entreprises elles-mêmes tombent comme des mouches et que le chômage ne cesse de s’étendre. Et le pays ne survit qu’à coup d’emprunts dont les intérêts ajoutent encore à l’effet de ruine et dont le remboursement prive de tout destin favorable les nouvelles générations.
La France est ainsi devenue le dernier pays communiste du monde avec Cuba et la Corée du Nord. Ce constat, une majorité de Français le fait. Et pourtant l’opinion s’en tient là, sans tenter d’analyser le mal, d’en discerner la cause et d’en exiger le traitement.
Personne ne peut mettre en doute le fait que la Sécurité sociale a détruit l’économie du pays et profondément perverti les mentalités. Elle prive les entreprises de leurs moyens de vivre et d’investir, les travailleurs de leur argent et de leurs espoirs de retraite, et fabrique des assistés par millions. Et tout cela en prétendant que sans elle les Français ne seraient pas soignés et finiraient leurs jours dans la rue.
Or c’est exactement le contraire. La Sécurité sociale en déroute ne cesse de restreindre les droits aux soins et les régimes de retraite sont tous en état de faillite imminente !
Tout irait bien en France si on rendait leur argent aux Français. Les salaires nets doubleraient, chacun pourrait s’assurer à bon compte pour la maladie et placer une part raisonnable de son revenu dans des fonds garantis qui apporteraient, à l’âge de la retraite, à un salarié gagnant 1500 euros par mois, un capital de plus de 400 000 euros et une pension double de celle qu’il touche actuellement.
Pour éradiquer le mal qui tue la France, il faut supprimer le monopole de la Sécurité sociale. Le Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS), que j’ai fondé et préside, a fait l’essentiel du chemin en imposant aux gouvernements successifs la transposition des dispositions européennes qui autorisent ce choix et en permettant à des dizaines de milliers de Français de le faire.
Maintenant, il faut passer à la vitesse supérieure et entraîner avec nous la totalité de ceux qui travaillent dans notre pays. C’est un combat de liberté et de prospérité. C’est un combat pour la France !
Dr Claude Reichman
Président du Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS).
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