Comment ne pas se souvenir de cette phrase d’Alain Juppé, l’homme qui remit la Légion d’honneur à l’imam UOIF de Bordeaux Tareq Oubrou : "L’islam est aujourd’hui la deuxième religion de France, et il n’est pas question de la stigmatiser."
À Amsterdam, le 30 octobre 2010, lors d’une manifestation de soutien au député hollandais Geert Wilders, traîné devant les tribunaux pour avoir dénoncé l’islamisation de son pays, l’homme politique britannique Paul Weston tenait ces propos : « Laissez-moi vous dire ceci, à vous tous, menteurs et traîtres carriéristes socialistes. Vous détenez le pouvoir maintenant, mais dans une décennie, nous détiendrons le pouvoir et nous vous demanderons des comptes. Nous vous traînerons devant un tribunal du style Nuremberg où vous serez jugés pour haute trahison, et pour la première fois depuis longtemps, nous serons vos juges. »
Je ne pouvais m’empêcher de penser à ces paroles, au lendemain des nouveaux attentats de Copenhague, quand je lisais que le matin même de la tuerie, notre ministre de l’Intérieur, toute honte bue, osait, en voyage au Maroc, tenir ces propos de soumis : « Je veux redire avec force notre condamnation la plus sévère des actes antimusulmans qui ont suivi les attentats. »