Deux universitaires, Jean-François Mignot et Céline Goffette, viennent de rendre une étude sur l’islamophobie supposée de Charlie Hebdo dans le monde du 24 février. Ils font le constat que la thématique phare de l’hebdomadaire est la politique, comme on pouvait s’en douter (près de deux couvertures sur trois),tandis que la religion, elle, n’apparaît en une qu’à 38 reprises, soit dans seulement 7% des cas. Autrement dit, elle n’est en couverture qu’une fois tous les trois mois et demi.
Et qui est la cible religieuse préférée de Charlie Hebdo ? L’Eglise catholique bien sûr.
Parmi ces 38 unes se moquant des religions, seules sept sont consacrées à l’islam, quand 21 se moquent de la religion catholique. Concrètement, observent les chercheurs, cela signifie qu’au total, "entre 2005 et 2015, seulement 1,3% des unes se sont moquées principalement des musulmans".
Quid de la religion juive ? Le rapport n’en fait pas mention semble t’il.
Conclusion des deux universitaires : "Ce qu’il faut expliquer, ce n’est donc pas pourquoi Charlie Hebdo était islamophobe, mais pourquoi, de nos jours, seuls des extrémistes se revendiquant de l’islam cherchent à museler un journal qui se moque – entre beaucoup d’autres choses – de leur religion." Qu’en termes choisis… Car en fait de vouloir museler un journal, on a quand même abattu à bout portant des dessinateurs, des policiers et des clients d’un magasin Casher.
Et si bien sûr, tous les musulmans ne sont pas des assassins, c’est toujours des musulmans, ou du moins des gens qui se proclament comme tel qu’on trouve du mauvais côté (si on peut dire) de la kalachnikov.
Nos universitaires n’en parlent pas, mais le salafisme, maladie de l’Islam fort ancienne au demeurant, s’il reste minoritaire, est quand même assez répandu dans nos banlieues, poussé par nos amis d’Arabie Saoudite et du Qatar.
Nos élites au pouvoir, si peu patriotes ne semblent pas troublées par ce paradoxe, le pétro dollar n’a pas d’odeur.
Le fait que ce phénomène frappe cruellement le christianisme dans à peu près toutes les régions où la Charria est à l’œuvre, montre que malgré les horreurs du mois de janvier, et compte tenu des attaques sordides de l’hebdo satyrique contre l’Eglise, il reste une convergence entre Charlie et ses assassins : leur cible !
Le détournement délibéré de l’esprit de la liberté de la presse pour injurier un être ou une religion est déjà une violence formelle.
Du reste, quelque part, les salafistes ont gagné cette bataille de la surenchère, car, maintenant que les armes à feu ont parlé, il est probable que les caricaturistes hésiteront désormais à risquer leur peau.
C’est le même salafisme qui dépeuple aujourd’hui une partie de l’Afrique et du proche Orient, comme l’indiquait le délégué permanent de la Syrie auprès de Nations Unies le Dr Bachar al-Jaafari à l’ONU le 20 février dernier : La question est : Qui les amènent en Syrie ? Ne viennent-ils pas pour répondre à l’appel du wahhabisme salafiste et takfiri, désormais surnommé Daech ? Leur structure mentale est d’origine saoudienne, fondée sur les enseignements et la pensée du wahhabisme saoudien. On nous dit qu’ils coupent les têtes, flagellent les hommes et lapident les femmes. N’est-ce pas là des pratiques saoudiennes toujours d’actualité ? Alors, comment en vouloir à Roger Cukierman, le président du CRIFd’avoir opéré un rapprochement entre la montée de l’antisémitisme et le fait musulman ?
Cependant, je suis surpris d’entendre parfois de braves gens dire que l’Islam n’est pas compatible avec l’Occident. S’agissant du salafisme qui empoisonne de plus en plus l’atmosphère, je crois qu’il n’est tout simplement pas compatible avec l’homme, que dis-je, avec la vie dans son ensemble. En toute logique, il appartiendrait aux musulmans eux-mêmes de déclencher leur petite « réaction thermidorienne » et mettre fin au massacre. Mais, c’est comme partout, les majorités silencieuses, s’ils elles existent bien, ont précisément le défaut d’être silencieuses. On le voit bien chez nous avec les pseudos élites au pouvoir et les lobbies ultra –minoritaires qui mènent la danse.
Si le général Sissi en Egypte n’a pas subi la même condamnation unanime des grands de l’Occident que Bachar El Assad, c’est surtout une question de « timing ». Quand Obama et ses vassaux d’Europe ont décidé de faire tomber le pouvoir Syrien, comme ils l’ont fait en Lybie, ils ne pensaient pas que la bande de chiens affamés qu’ils avaient lancés sur lui, allait se mettre à mordre tout le monde et occuper les puits de pétrole. Sissi qui n’a rien à envier à Bachar pour ses méthodes expéditives, est arrivé au moment ou le Califat devenait très gênant et il a su y mettre fin très brutalement dans un des plus puissants pays de la région.Il demeure un allier précieux pour tous les géo stratèges américains, fussent ils néo-cons. Il en sera de même avec l’Iran , quoiqu’en pense Israël : Tout deviendra bon que l’on pourra balancer en travers de la machine infernale que l’on a pourtant bien fabriquée , mais dont on a perdu le mode d’emploi.
Tandis que par chez nous, l’inévitable cinquième colonne est là, au vu et au su de tout un chacun et s’apprête à frapper à nouveau : Un flic, une synagogue, une Eglise ?
En effet, par la volonté des oligarques qui ne nous voient même pas et nous ignorent superbement, nous continuons à accueillir chaque année sur notre sol de nombreux musulmans à qui on ne peut proposer que chômage et précarité sociale, lesquels, sans faire d’amalgame, viennent avec leurs minorités actives et nerveuses bien décidées à faire le Jihad chez nous.
Mais gardons le moral, nous avons une réplique redoutable : « Nous sommes Charlie ».
Olivier Perceval
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-Salafisme-une-maladie-de-l