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Pour Marine Le Pen, il est "possible de faire autrement" que le PS et l'UMP

Marine Le Pen a affirmé mardi soir qu'il était "possible de faire autrement" au pouvoir que l'UMP et surtout que le PS, cible centrale d'un discours offensif qu'elle a tenu dans le Vaucluse, détenu par le PS et que le FN rêve de conquérir aux départementales des 22 et 29 mars.
Immigration, politique économique, désindustrialisation, sécurité, fiscalité, "communautarisme"... : "On vient me dire à moi qu'il n'est pas possible de faire autrement. Mais c'est fini le temps où les Français gobaient leurs mensonges ! Oui, tout est possible, et il est possible de faire radicalement différent de ce qu'ils ont fait", a-t-elle affirmé dans une longue anaphore, devant plus d'un millier de ses partisans réunis au Pontet, une ville remportée par le FN en mars 2014 (l'élection a été annulée depuis).
Jouant l'indignation, elle venait d'user d'une autre opposition : "Ce n'est pas le FN qui est responsable des 8 millions de chômeurs, c'est eux ! Ce n'est pas le FN qui est responsable des 1.800 milliards de dette, c'est eux ! Ce n'est pas le FN qui est responsable de l'explosion de la délinquance et du sentiment d'impunité totale des voyous, c'est eux ! Ce n'est pas le FN qui est responsable des 9 millions de pauvres, c'est eux ! Ce n'est pas nous qui sommes responsables de la montée du fondamentalisme islamiste dans nos quartiers, dans nos campagnes, c'est eux !"
L'eurodéputée a opposé la France des villes et des banlieues, "où l'argent coule à flot", à la France rurale, où "on organise la désertification". "Mais quittez donc vos campagnes, comme ça on pourra tout fermer et faire les économies que réclame le maître bruxellois devant lequel nos dirigeants avancent en toutes circonstances à genoux. Telle une idole, brutale et insatiable, il demande toujours plus de sacrifices humains, d'hommes et de femmes", a-t-elle dit.
Se campant comme la principale opposante au gouvernement socialiste, elle a alimenté le duel que lui livre Manuel Valls : "Valls le petit caramel il a peur !"
Et du même coup elle a évacué en quelques phrases assassines l'UMP, qui talonne pourtant le FN dans les enquêtes d'opinion avec ses alliés centristes de l'UDI, mais qui "par sa faiblesse d'âme, son absence de courage, ses promesses trahies cent fois, a permis l'arrivée au pouvoir du PS".
- Le Vaucluse, favorable au FN -

"Sur le papier, le Vaucluse est une terre bénie des dieux", a-t-elle dit, avant d'énumérer les maux frappant ce département particulièrement pauvre, dont elle a rendu responsable le PS : "Depuis 2001 et l'arrivée du socialisme départemental, le Vaucluse est une caricature de la politique nationale, régi par le funeste triple I: immigration, insécurité, impôt".
Le Vaucluse a voté à plus de 36% pour le FN aux européennes en 2014, 17 points devant l'UMP et 25 devant le PS. Lors de la conférence de presse préalable, Marine Le Pen s'est dite assurée que le FN accèderait au second tour des départementales dans l'ensemble des cantons du département.
Sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, députée du département, a dit son espoir que le FN remporte "au moins 6 cantons" sur 17. Ce qui ne fait pas une majorité, dans un département où la rivalité avec un autre parti d'extrême droite, la Ligue du Sud, pourrait coûter des voix voire des seconds tours au parti --le risque existe dans deux cantons, veut croire la députée-- et où l'UMP s'est disloquée face à la puissance locale du FN.
Parlant du Vaucluse, mais aussi de l'ensemble des départements, Marine Le Pen a garanti qu'"un vote UMP ou PS (serait) une goutte dans le ciment de l'immobilisme. Un vote FN-Rassemblement bleu marine sera un souffle de liberté, de renouveau."
"M. Hollande a dit il y a quelques jours qu'il voulait arracher les électeurs au FN, eh bien nous voulons arracher les cantons aux socialistes!" a-t-elle dit.
"Ces élections départementales peuvent marquer le début de la disparition tranquille du PS", espère Mme Le Pen. Qui prévient que ce scrutin n'est qu'une étape : "D'ici quelques mois, nous enclencherons sur les régions, puis nous partirons à l'assaut de l'Elysée et de l'Assemblée nationale". Objectif 2017.

Afp via yahoo :: lien

http://www.voxnr.com/cc/politique/EukyyVApkFESkwvAJt.shtml

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