Pour un Espagnol fraîchement naturalisé français, le cochon de votant aurait été en droit de s’attendre à d’autres priorités en matière de patriotisme.
Laisse aller, Manu, c’est une valse… Impayable hidalgo de Matignon… Qui décidément ne sait plus quoi faire pour se rendre intéressant… Qui se ridiculise à l’Assemblée en insultant Marion Maréchal-Le Pen, la plus jeune députée jamais élue en France de toute l’histoire de la Cinquième République, devant une Ségolène Royal consternée face au tremblotant spectacle d’une main gauche agitée d’une invraisemblable danse de Saint-Guy…
Manuel Valls, en tournée à Fresnes, donc. Parti en croisade contre le Front national et à qui quelques journalistes ont l’outrecuidance de lui demander de commenter les forts mauvais chiffres du chômage, récemment tombés. Et qui rétorque : « Je suis en campagne. Je ne fais pas deux choses à la fois. Il faudra vous y habituer. » Fort bien.
Ainsi, la lutte contre le chômage n’a-t-elle manifestement rien d’une priorité gouvernementale. Car la priorité manifeste, ce sont ces élections départementales dont le but final devrait, tôt ou tard, consister en la disparition programmée de ces mêmes départements. Et, surtout, le péril lepéniste qui, comme chacun sait, menace de dévaster la planète. Après l’État islamique, l’État lepéniste, somme toute. À l’heure où tant de monde se veut plus ou moins Charlie ; Manuel Valls serait plutôt du genre Hara-Kiri.