Objectivement, le résultat de ce second tour des élections départementales est décevant à plusieurs titres.
Il l’est d’abord en raison de l’autisme de l’UMP. Si le PS est touché, il n’est pas coulé. Cette campagne électorale a démontré que l’UMPS n’est pas qu’un fantasme. Nicolas Sarkozy et ses poissons-pilotes ont favorisé les candidats socialistes partout où il leur a été donné de le faire, en bénéficiant évidemment d’une réciprocité. D’abord, en se désistant purement et simplement. Ensuite, en gelant des voix qui auraient pu servir à bouter les socialistes hors des départements.
Il l’est ensuite parce que l’UMP remet en selle des individus qui devraient être exclus des affaires publiques. On connaît le goût de Nicolas Sarkozy pour les repris de justice. Il a plusieurs fois essayé d’imposer l’ancien maire de Grenoble, Carignon. Il traîne derrière lui – faisant mine d’y être contraint – les Balkany, cela depuis des lustres. Le riche département des Yvelines va réélire M. Bédier à sa tête. Or, le 12 décembre 2006, celui-ci a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, 50.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité pour corruption passive et recel d’abus de biens sociaux. Joli palmarès pour un gestionnaire de deniers publics. Comme cette assemblée sera totalement UMP, sans aucun contre-pouvoir, on imagine les carambouilles futures et cela n’effraie personne ! Aux dernières nouvelles, élu dans l’Essonne, Georges Tron, impliqué dans une affaire de viol, n’aurait pas été choisi par ses pairs pour présider le conseil départemental.