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« Leur » « République » est-elle française ?

Selon le dernier  sondage Opinionway, 52% des Français souhaiteraient que le Front National ait davantage de députés à l’Assemblée nationale. Un avis certes  qui n’est pas partagé par les présidentiables de l’UMP et les caciques des partis de gauche. Mais aussi par certaines  « stars » du rap dont le rôle principal semble de maintenir les banlieues dans un ghetto mental victimaire, communautaire et d’un violent  antiracisme   antifrançais. Poids lourds de ce type musical,  le dénommé  Booba confiait dans Le Parisien ces derniers jours  que «dans un monde normal, le Front National ne devrait pas exister ». Dans un monde normal, on rirait bien volontiers  de l’assertion  du critique littéraire  Jean Birnbaum (dixit l’article de l’Obs du 12 avril)  rédacteur en chef du  Monde des Livres,  qui   « comparait le rappeur  bodybuildé à Léon Bloy » (!!!) et louait sa prose obscène.  Booba le  « poète », selon M.  Birnbaum,   adoré également  par les bobos rapportait ce même   article de l’Obs,  pourrait donc être mis sur le même piédestal  que l’auteur de  La  femme pauvre .  Jugeons-en au travers  de certaines des paroles de ses morceaux rapportés ici : «Les colons nous l’ont mise profond/A l’envers on va leur faire, Clic, bam ! Un colon saigne (ici, le Blanc est assimilé au colon), ou: Quand je vois la France les jambes écartées, je l’enc. sans huile. Il pousse l’éthique racaille dans ses derniers retranchements: apologie du terrorisme (Ils veulent qu’on dégage/Après ces fils de putes s’étonnent quand il y a des clous dans des bouteilles de gaz), de la haine anti-flic  (J’ai le sourire/Comme à l’enterrement d’un flic), du trafic de drogue, de l’homophobie; hostilité postcoloniale (Et pour les gros harkos, des grosses bastos); séparatisme racial (Les toubabs  -les blancs, NDLR- veulent arracher le fusil de mon berceau, C’est pour les frères beurs ou marrons); refus de la réinsertion (tout simplement: Nique sa mère la réinsertion) ».

 Une prose qui s’écoule à des centaines de milliers  d’exemplaires, imprègnent dans les quartiers pluriels les esprits les plus malléables, les plus acculturés, déracinés et  qui est donc  loin d’être  anecdotique. Mais une diarrhée verbale  qui (parce qu’antifrançaise ?)  ne suscite guère l’indignation des médias dominants si prompts a crier au retour  de la bête immonde à la moindre occasion.

 Anecdotique,  le projet de loi sur le  renseignement que nous évoquions hier sur ce blogue, ne l’est pas non plus. A fortiori quand sa mise en œuvre est pilotée  par   Manuel Valls.  Sur  boulevard voltaire, Philippe Franceshi  s’arrête sur les dangers de ce texte,   « porte ouverte »  selon lui   « à la surveillance » par l’Etat «de ses opposants politiques », des «  journalistes, avocats, magistrats, intellectuels mal-pensants », «  de certains hommes et femmes politiques considérés comme dangereux pour la vie de la nation ».

 « Car les derniers propos de Manuel Valls à la télévision portugaise vendredi dernier ne sont pas rassurants à cet égard. Selon lui, il est hors de question que la France  tombe entre les mains du Front National  car elle possède l’arme nucléaire. Cette nouvelle saillie du Premier ministre, au-delà du fait qu’elle révèle un mépris total du suffrage universel, vient après d’autres déclarations dans lesquelles il considérait le FN comme un danger pour la France. Manuel Valls pourrait donc, par exemple, arguer du risque d’influence de la Russie sur le FN , et donc d’ingérence étrangère, pour mettre ce parti sous surveillance jusqu’à l’élection présidentielle de 2017. Ce n’est pas une vue de l’esprit ».

 Si la Russie influence bien moins le FN que Washington ne pèse sur les partis atlantistes en France, ce qui n’est pas non plus une vue de l’esprit, c’est l’incapacité de nombreux  commentateurs politiques à comprendre ce qu’est le FN, et plus grave encore,  leur capacité à  s’intoxiquer avec leurs propres fantasmes.

 Sur le site en ligne  du   Journal de Saône et Loire ce  14 avril, Jean-Pierre Soisson, ex, ministre, ex député et  ancien président du conseil régional de Bourgogne (élu en 1998 avec les voix des élus  FN)  affirme  qu’ « en  tenant à l’écart (le FN), on le met sur le pavois. Si on le faisait rentrer dans le système, comme ils disent, avec une modification du mode de scrutin à l’Assemblée nationale, dans 20 ans, Marine Le Pen sera devenue une ministre radicale ». Un jugement déjà émis en son temps par Charles Pasqua et que l’on voit refleurir périodiquement selon lequel le FN serait soluble, achetable en échange de quelques prébendes.

 Pensent-ils vraiment  que le combat du FN a pour finalité de se voir attribuer quelques maroquins   en reniant pour se faire  ses idées et ses valeurs?  Idées, valeurs, programme frontistes inconciliables avec la vision du monde, les buts ultimes des  héritiers politiques de la contre-culture soixante-huitarde, ralliés à la règle plus générale du nomadisme planétarien, de la  libre circulation sans frein, des capitaux, des hommes et des marchandises.

 Une réalité qui a été rappelée dernièrement par Laurent Joffrin dans le quotidien Libération du 9 avril, pour peu que l’on sache décoder ce qui se cache  derrière  les formules toutes faites, les vieilles rengaines,  la prose pavlovienne. « L’antisémitisme est récusé (par le FN, NDLR), certes écrit M Joffrin. Mais n’y a-t-il pas une forme de continuité entre le préjugé anti-juif et l’hostilite antimusulmane ? Le Front National se garde, dans ses instances dirigeantes, de toute déclaration raciste. Il n’en devient pas pour autant républicain. Désigner l’immigration comme source principale des maux du pays, prévoir d’abolir le droit du sol comme l’on avait fait sous Vichy (…) c’est fonder sa politique sur l’éternel préjugé xénophobe. »

 A lire M.  Joffrin et nombre de ses confrères,  pour être accepté et acceptable l’opposition  patriotique devrait   donc perdre son âme, abandonner ses fondamentaux qui sont justement la cause de ses succès électoraux  croissants, purger son  programme  de toute volonté de préservation de notre identité et souveraineté nationales  assimilées au racisme, à la xénophobie.

 Idées patriotiques et valeurs civilisationnelles note Bruno Gollnisch  qui sont bien la cause réelle de  l’ostracisme, de l’hostilité dont est l’objet le FN. Et  qui servent de prétexte à le bouter « hors du cadre républicain », alors même qu’il  a toujours respecté les règles et la légalité républicaines.

 Cadre républicain, république, valeurs républicaines (dévoyées)… Autant de leurres sémantiques, répétés en boucle comme des mantras, pour  désigner précisément la commune identité de vue et   acceptation par les formations du Système de la dilution,  de la disparition  de la France dans le magma euromondialiste.  Comme la mafia calabraise dissout les corps de ses victimes  dans des bains d’acide pour n’en laisser aucune trace.

http://gollnisch.com/2015/04/14/leur-republique-est-elle-francaise/

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