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« L’essence de la France »

« Vouloir s’en prendre à une église, c’est s’en prendre à un symbole de la France, c’est l’essence même de la France qu’on a sans doute voulu viser. » Il est assez rare que Manuel Valls prononce une vérité pour qu’on le signale. Hélas, qui sera dupe des manœuvres électoralo-sécuritaires d’un premier ministre qui dit tout et son contraire selon les saisons, trop seulement mû par l’amour du pouvoir, comme son modèle « de droite » Nicolas Sarkozy ?

 

On se souvient que certains avaient voulu voir dans l’ancien et peut-être futur président de la République le Bonaparte du temps, qui rendrait à la religion catholique ses lettres de noblesse et sa place véritable dans la société. On était même allé jusqu’à en faire l’inspirateur de la Manif pour tous… En vérité, ces deux-là, Valls comme Sarkozy, ont sans doute en commun avec l’Empereur de vouloir des religions à leur botte, simples instruments de manœuvre sociale, réduisant judaïsme, islam et catholicisme à des lobbies, au même titre que les associations de chasse ou de rollers, réservoirs électoraux dans lesquels on pioche selon les besoins. Un concordat, ce peut être une bonne idée originairement, meilleure en tout cas que la « séparation » qui n’a jamais fait la preuve depuis 1905 de ses bienfaits, le surnaturel et son cortège de rites, de cérémonies, d’art de vivre, cascade évidente d’une foi quand l’on connaît l’homme, revenant au galop comme l’on sait. La France crève de sa dénégation de ce que l’on nomme affreusement le « fait religieux », qui désigne en réalité la nourriture la plus immédiate, substantielle et nécessaire de l’être humain. On n’a jamais vu qu’aucun peuple vive sans religion, fors ceux que l’on soumet au totalitarisme, totalitarisme désignant très exactement ceci, l’absorption de la conscience dans les règles de l’État. En ce sens-ci, la « République » telle que l’invoquent nos politiques actuels, et cela vaut depuis Mélenchon jusqu’à Marine Le Pen en passant par Hollande-Valls et Sarkozy (qui s’est récemment excusé d’avoir causé d’identité dans son mandat précédent, quand, dit-il, seule la République nous rassemble), revêt de plus en plus une symbolique totalitaire.

Mais l’on nous fait accroire que parler d’abord et surtout de la France serait retomber dans le pétainisme ou la réaction, allergie athée qui se double d’une volonté de ne pas stigmatiser nos nouveaux concitoyens dont les racines auraient plus de poids que leur nationalité récente. Mais à force de n’en plus faire des Français, on n’en a pas fait non plus des « républicains ». Une République tout court, cela ne veut d’ailleurs rien dire, et l’on ne sait si l’on vit sous la Rome pré-impériale, dans l’Espagne anti-franquiste ou chez les fascistes de Salo, à prononcer le mot solitaire. Cela rappelle le mot du cinéaste Jean-Luc Godard sur les États-Unis disant que c’était un pays somme toute sans nom, tant on trouve d’« États-Unis » un peu partout dans le monde.

Bref, à seriner république toute la sainte journée, on perd le moyen de continuer une société cohérente, une nation dont les habitants se sentent liés. On peut arguer de la langue, des mœurs, de la cuisine, du vêtement, qui feraient du Français un être à part le reste du monde. Malheureusement, on ne le voit que trop, tout ceci est en train de passer à grande vitesse, l’islam venant s’enter là où il n’y avait plus rien, et l’on assiste à des prières sur tapis de jeunes têtes blondes, peuple perdu sans église qui très naturellement et très évidemment se tourne vers la seule communauté qui tienne et qu’il découvre en ouvrant sa porte. [....]

Jacques de Guillebon

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