Il n’est pas certain que tous les socialistes se retrouvent dans ce personnage, notamment les plus idéalistes.
Jean-Christophe Cambadélis a été élu, jeudi 28 mai, premier secrétaire du Parti socialiste. En 2014, il avait été désigné par le seul Conseil national du PS après l’éviction d’Harlem Désir, récompensé de ses mauvais services par un secrétariat d’État. Le voilà donc enfin légitimé par les militants et il peut promener sa fière stature en bombant le torse. Dans sa profession de foi, il déclarait s’être présenté pour « renouveler le Parti socialiste » et « empêcher les interrogations voire les dissensions de se réinstaller ». Intronisé, il a aussitôt annoncé vouloir rassembler la gauche dans une « grande alliance populaire ». Il a déjà proposé aux signataires des motions minoritaires (1,5 % et 9,5 % des voix) d’intégrer le secrétariat national. Seuls les frondeurs, qui ont réuni près de 30 % des voix, sont laissés à l’écart : pas encore assez « mûrs » !