L’entretien accordé par Marion Maréchal-Le Pen au trimestriel Charles a fait couler beaucoup d’encre avant même sa publication mercredi. Les réponses du jeune député frappent d’abord par leur franchise et par leur pragmatisme. Pas de langue de bois, ni d’envolées lyriques. Elle appelle un chat un chat, qu’il s’agisse de questions privées, de goûts musicaux ou de politique. Sur ce dernier point, quand on l’interroge sur la question de l’identité nationale, elle répond sans ambages que oui, aujourd’hui, « la première religion pratiquée [en France] est l’Islam » et que, non, cela ne remet pas en cause la « chrétienté française » car la civilisation française, elle, demeure chrétienne. Dans sa courte réponse, elle se porte d’instinct au cœur du sujet en condamnant la tendance qui « voudrait que la République efface la France », affirmant pour sa part que « la République ne prime pas sur la France ». L’Action française ne peut que saluer ce coup de tonnerre dans le ciel faussement serein du républicanisme. L’idole droit-de-l’hommiste, la sacro-sainte laïcité, le culte des institutions républicaines, tout cet ensemble de croyances abstraites que la classe politique ose encore parfois défendre (quand elle l’ose !) face à la montée des périls de l’islamisation ou du nihilisme post-moderne n’est aux yeux de Marion Maréchal qu’un château de cartes au regard de la France substantielle, de la France historique, celle des traditions, des clochers, du mode de vie, celle de tout ce produit concret de notre histoire, très majoritairement chrétienne et royale. Madame le député, votre patriotisme spontané et votre bon sens vous ont fait entrevoir le nœud de la politique française, venez le trancher avec nous !
Action française
http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-entretien-accorde-par-Marion