Depuis lundi, les émeutes se multiplient sur l’ensemble du territoire national. Le feu couve depuis plusieurs semaines. En effet, un à un, les quartiers s’embrasent, un peu partout en France. À Toulouse, par exemple, le quartier du Mirail est régulièrement la proie de nuits durant lesquelles les voitures brûlent, ou servent à des rodéos mortels entre les voyous et la police. Pareillement, Roubaix ne connaît pas un jour de repos, la ville étant constamment soumise à l’arbitraire de la violence des gangs. Cette jeunesse barbare est encouragée à commettre ses forfaits par un ministre de la Justice laxiste, prompt à excuser les délinquants, et même à présenter les coupables comme étant les victimes ontologiques de la société. Plus que jamais, nous avons la preuve qu’il existe une France hors la France. Pire : cette France hors la France n’est jamais réprimée, ou simplement rappelée à l’ordre.
Bouches d’incendie reconverties en jeux d’eau, voitures brûlées lors de la nuit du 14 juillet, émeutes, piscines privées occupées par des « jeunes » qui maltraitent les propriétaires, spectacles annulés préventivement par peur de choquer la population : l’été est propice à toutes les dérives dans la France post-Charlie.
Il me serait impossible de relater, ici, tous les événements des derniers jours, quelques-uns d’entre eux laissent à penser que la France est en état pré-insurrectionnel : la médiathèque Gagarine et l’école de la « Deuxième Chance » ont été incendiées à La Courneuve, la police a été canardée au mortier dans le XIXe arrondissement parisien, des habitations ont été les cibles de tirs de mortier à Meyzieu (69), cinquante véhicules ont été incendiés dans la nuit du 13 au 14 juillet dans la métropole lyonnaise, affrontements entre « jeunes » et gendarmes à Gisors (27)…