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Nos éleveurs victimes de l’embargo sur la Russie ?

Il y a près d'un quart de siècle, nos éleveurs de poulets se sont retrouvés dans la débine, tout cela parce que de brillants stratèges avaient décrété judicieux de faire la guerre à Bagdad, en 1990, alors que l’Irak ne jurait alors que par la volaille bretonne…

Quand nous étions plus jeunes, nos camarades communistes avaient pris pour habitude de nous affirmer : « Si tu ne t’intéresses pas à la politique, la politique, elle, s’intéressera à toi. » La maxime vaut toujours pour la géopolitique.

Ainsi, l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois qui a récemment fermé ses portes, c’était parce que General Motors, géant américain qui détenait alors 5 % de la traditionnelle firme au lion, nous a obligés à abandonner le marché iranien, le deuxième client à l’étranger de Peugeot… Pis : alors que Téhéran s’apprête à commercer avec le reste du monde, les entreprises françaises, jusque-là les mieux placées, risquent bien de payer les pots cassés de l’incompréhensible intransigeance d’un Laurent Fabius dans les récentes négociations menées avec l’Iran.

Après, on peut toujours prétendre que cela ne nous concerne pas et que nos hommes et femmes politiques seraient mieux inspirés de s’occuper d’affaires plus franco-françaises. Ah bon ? La preuve par nos éleveurs, actuellement au bord d’une nouvelle grande jacquerie. Certes, on ne saurait défendre de manière inconditionnelle des paysans dévoyés qui élèvent des animaux à la chaîne, polluant au passage rivières, plages et paysages. Mais s’ils donnent désormais dans l’élevage aussi intensif qu’industriel, c’est aussi parce que certains technocrates les y ont poussés, à coups de directives européennes et de grasses subventions financées par l’argent des contribuables.

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