Si Julian Assange et son WikiLeaks n’existaient pas, certains États auraient donné un bras pour qu’on ne l’inventât point. Les Américains, bien sûr ; mais surtout les Saoudiens, voire même, aujourd’hui, les Français.
Ces nouvelles révélations ? Rien de plus, fondamentalement, que ce que nos lecteurs lisent ici depuis des années sous la plume de votre serviteur ; mais désormais « officialisées » par WikiLeaks et dûment relayées par l’un des quotidiens américains de référence, The New York Times et Atlantico.fr, site français dont les contributeurs ne sont pas tout à fait connus pour mouiller la chemise dans le combat contre l’atlantisme et la défense de la cause palestinienne…
Bref, toute la duplicité saoudienne y est enfin mise sous les projecteurs. Leur diplomatie du chéquier consistant à promouvoir un islamisme wahhabite dégénéré contre l’islam traditionnel – voir, à ce sujet, l’excellente analyse de Stéphane A. Brunel publiée hier. Diplomatie parallèle les poussant à déstabiliser, non seulement le monde oriental, mais aussi nos nations européennes, nos banlieues françaises et, au passage, les républiques caucasiennes musulmanes, aux marches de la Russie.
Et Atlantico de relayer cette information des plus intéressantes : « Il s’agit d’un système d’influence que les autorités saoudiennes ont mis en place et financé par l’argent des pétrodollars. Riyad a notamment accordé des moyens financiers à des prédicateurs à l’étranger, construit des mosquées, des écoles, des centres et soutenu des campagnes pour contrer des responsables et des médias à l’étranger qui étaient susceptibles de s’opposer à l’agenda du Royaume. »