Le journal polonais Rzeczpospolita se penche sur le dernier rapport de la Banque centrale européenne (BCE) selon lequel le passage à la monnaie unique européenne n'a ni amélioré le niveau de vie dans la zone euro, ni réduit les écarts entre les pays riches et les pays pauvres.
En instaurant en 1999 la monnaie unique européenne dans 11 pays de l'UE, les initiateurs de ce projet espéraient que cela aiderait à égaliser les niveaux de vie entre les pays de la zone euro, écrit Rzeczpospolita, citant le rapport de la BCE.
En effet, le niveau de vie a augmenté dans les pays ayant adhéré à la zone euro en 2004 et en 2007, notamment en Estonie, en Lettonie, en Lituanie et en Slovaquie. Cependant, estiment les auteurs du rapport, ce n'était pas le passage de ces pays à l'euro qui a donné cet effet positif, mais leur adhésion à l'Union européenne.
La situation dans les pays sud-européens ayant adopté la monnaie unique ne s'est pas améliorée. Les plus pauvres de ces pays sont soit restés au même niveau qu'il y a 17 ans (l'Espagne et le Portugal), soit retombés à un niveau encore plus bas (la Grèce). En 1999, l'Italie, par exemple, figurait parmi les Etats les plus riches de l'Union européenne, alors que maintenant, le niveau de vie y est inférieur à la moyenne.