Une agression sexuelle commise à Sangatte par un jeune immigré n’a retenu l’attention que de la presse locale et de quelques médias alternatifs. Du côté des journaux télévisés et de la presse nationale, on n’a d’intérêt que pour les « difficiles conditions de vie des migrants » mais on ne s’intéresse pas un seul instant à ce que subissent les habitants des villes submergées par les immigrés clandestins.
« Il était environ 17 h 40 et je venais de passer l’après-midi dans mon chalet sur la plage de Calais. J’étais sur le point d’arriver sur le parking et il m’a demandé où se situaient les douches. Je lui ai répondu. Il est parti dans cette direction puis il a fait demi-tour en arrivant sur moi par-derrière. Il m’a fait une clé de bras, m’a traînée jusqu’à un chalet où il a commencé à me toucher la poitrine puis les hanches. J’ai essayé de me débattre, j’ai appelé au secours. Des gens sont passés mais ils ne m’ont pas aidée. J’ai tenté de me défendre mais j’avais encore mes sacs dans les mains et je tenais mon chien en laisse. Je lui ai demandé d’arrêter en criant, il a eu peur et il a pris la fuite ».
Si ce récit avait été celui d’une jeune femme égyptienne durant le printemps arabe, il ferait le tour des tabloïds internationaux. Mais c’est le récit d’une jeune femme française, les faits se passent en France, à Sangatte, zone de non-droit, et l’agresseur est un immigré, ce qui rend le sujet tabou pour les médias aux ordres.
Arrêté grâce au père de la victime, l’agresseur s’appele Nabeel Mohammed Edris, un Érythréen de 29 ans. Lundi dernier, il est passé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel.
C’est l’occasion d’apprendre que « d’autres femmes ont été importunées par monsieur. Il s’est promené tout l’après-midi avec un caleçon de bain en allant voir les jeunes femmes qui prenaient le soleil.»
Le substitut du procureur trouve scandaleux « que les personnes qui étaient à proximité n’aient même pas levé le petit doigt pour venir en aide à la victime ».
Le tribunal a condamné le prévenu à trois mois de prison ferme avec maintien en détention. En outre, l’agresseur aura interdiction de se présenter dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais pendant trois ans et le tribunal ordonne son inscription au FIJAIS (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles).
La vraie question que personne n’ose poser : de Calais à Sangatte, combien de femmes, de jeunes filles, ont-elles été les victimes de viols ou d’agressions sexuelles au cours des dernières semaines ? Entre les faits cachés par les autorités et ceux non déclarés par les victimes, cette conséquence d’une immigration hors contrôle est pourtant bien en augmentation inquiétante.
Pierre-Alain Depauw