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La CGT reprend Nice Matin : avant fermeture ?

Pendant que les bobos parisiens s'émeuvent des manœuvres de Vincent Bolloré à Canal+, la CGT fait main basse sur Nice Matin comme l'indique Présent :

N"La nomination de Jean-Marc Pastorino en tant que président de Nice-Matinatteste de la place prédominante de la CGT au sein de l’entreprise. Un entrisme qui fragilise encore le groupe de presse, déjà au plus bas.

C’est donc le directeur industriel, Jean-Marc Pastorino, qui a été nommé le 10 septembre à la place de Robert Namias par le Conseil surveillance deNice-Matin. Namias, dont les comptes ont été jugés opaques par une partie des 16 membres de cette instance, a été conduit à démissionner et à passer le flambeau. La Société coopérative d’intérêt collectif, propriétaire du groupe depuis décembre 2014, confie en l’occurrence les rênes de l’entreprise à son ancien chef de la maintenance. Cet adhérent du Livre CGT a gravi les échelons de la hiérarchie jusqu’à devenir directeur de la production. Lors du changement d’actionnaires, il y a près d’un an, Pastorino a été propulsé directeur industriel, puis directeur général et membre du directoire en mai 2015.

Alors que la précédente Société anonyme à participation ouvrière (SAPO), noyautée par la CGT, « co-gérait »Nice-Matinavec le Groupe Hersant média, le syndicat pilote donc désormais seul le navire en voie de perdition. Certes, trois directeurs généraux sont aux côtés de Pastorino, Denis Carreaux (rédaction), Alain Cantone (commercial), Pascal Jacquesson (informatique). Reste que les décisions finales émaneront du président.

Ce dernier devra gérer dans l’urgence la crise financière à Nice-Matin. Et, en premier lieu, réaliser un audit des comptes. Par le biais d’un plan social de 150 départs (sur 1 000) et la vente de ses agences à Cannes, Monaco et Saint-Tropez, le groupe sera sans doute à l’équilibre fin 2015. Reste que la baisse de 15 % de ses recettes publicitaires depuis le début de l’année, associée à un recul de plus de 6 % de la diffusion (déclaration sur l’honneur de l’OJD 2014-2015 : 82 487 exemplaires) est un signe qui ne trompe pas. La qualité du journal, balloté par son instabilité actionnariale, a été gravement atteinte. L’absence de fonds propres empêche de surcroît la mise en place d’une stratégie ambitieuse d’investissement de développement. Plusieurs dirigeants politiques locaux, de droite comme de gauche, font le pari que Nice-Matin repassera devant le tribunal de commerce avant l’été 2016."

Michel Janva

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