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Cologne : les découvertes de la police allemande

Depuis dix jours les écœurantes agressions contre des femmes allemandes commises à Cologne le 31 décembre continuent de scandaliser l'Europe. Certes aux yeux des médias parisiens l'événement semble en partie éclipsé par les commémorations sans fin et, ce matin du 11 janvier par la mort de David Bowie.

Soulignons-le quand même : ce qui s'est passé ce jour-là dans la vieille capitale rhénane des évêques électeurs s'est produit au même moment, à une moindre échelle, dans diverses villes d'Allemagne, d'Autriche, de Suisse et jusqu'en Finlande.

Sans prétendre donc ici à une vue exhaustive des réactions en chaîne qui se développent dans nos divers pays, et sachant que tout cela évolue au jour le jour, on peut observer à cet égard des différences de réaction.

Le "Telegraph" britannique, par exemple, se montre fort direct.(1)⇓ Sa présentation apparaît d'autant plus explicite que le gouvernement Cameron refuse la submersion migratoire. À l'endroit de celle-ci Londres professe, ainsi, une doctrine, et une pratique, rigoureusement inverses de celles de Mme Merkel à Berlin et même de celles du gouvernement de Paris.

Le journal conservateur énumère donc les rejets qui se multiplient. Après la Hongrie et la Pologne, en Tchéquie, en Suède, au Danemark, on restaure les contrôles aux frontières. Schengen se révèle dépassé, de moins en moins applicable en l'état. Le débat sur le Brexit bat, par ailleurs, son plein. Le 8 janvier à Bratislava, on apprenait que le premier ministre de Slovaquie avait réclamé la tenue d’un Conseil européen extraordinaire pour la circonstance.

Pour s'en tenir à l'Hexagone, on peut déplorer une tendance, tout sauf innocente et spontanée, à minimiser dans les médias ce qui peut sembler pourtant un phénomène sans précédent depuis des siècles. "Le Monde", qui sait toujours si bien utiliser le conditionnel pour évoquer des faits avérés, met en suspicion, ou plutôt : introduit un ersatz de doute cartésien, au sujet de la provenance des agresseurs.

Dès le 8 janvier quand 31 d'entre eux étaient déjà identifiés par les services de la police judiciaire allemande, la rédaction de France info relayait l'agence monopoliste étatique AFP pour retenir hypocritement et diffuser en boucle l'annonce selon laquelle, 18 de ces 31 étaient des demandeurs d'asile.

L'information en elle-même, même tordue, suggère quelque chose de particulièrement stupéfiant : des gens "demandent l'asile" – en Europe, en fait : ils l'exigent, – et ils viendraient "égorger nos compagnes". On connaît le refrain !

Mais l'étonnement légitime ne doit pas cacher que l'on escamote en même temps c'est-à-dire le "plérôme" des 31. On aimerait savoir si oui ou non ils ressortissent tous de l'appellation pudique de "sans domicile fixe", malheureux vagabonds sollicités, peut-être même provoqués par la société de consommation de ce prospère Palatinat que ne vient plus piller la soldatesque "velche"(2)⇓.

Ou bien alors, autre thèse, autres interprétations : on les "amalgame" d'emblée à la religion qui leur est héréditairement imposée et la ministre fédérale de la Famille Mme Manuela Schwesig va pouvoir disserter [avec son très beau sourire] sur son refus de la charia en Allemagne et en Europe.(3)⇓

Les deux journaux supposés se partager l'opinion française, Le Figaro et Le Monde, chacun à leur manière, laissent à entendre qu'Angela Merkel, resterait maîtresse d'une situation qui, pourtant, désormais la dépasse, et qu'elle est en train de rectifier le tir.

Titre du "Monde", après mise à jour le 10 à 07 h 39 : "Angela Merkel pour l’expulsion des réfugiés condamnés". Sous-titre : "la chancelière Angela Merkel s’est prononcée samedi 9 janvier en faveur d’un très net durcissement".

C'est d'ailleurs seulement le lendemain, le 11, que le même "Monde" concède comme une hypothèse que "Presque tous les suspects des violences à Cologne seraient d’origine étrangère".(4)⇓ Toujours le conditionnel… "presque tous"… "seraient"…

Remarquons que ce prétendu "durcissement", formulé de façon fort ambiguë, intervenait après des déclarations beaucoup plus nettes du ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière (CDU) et celles du ministre de la Justice Heiko Maas (SPD) le 5 janvier.

Et, en fait, à Cologne, ce 9 janvier c'est surtout contre les manifestants de Pegida "patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident" que ce "durcissement" s'est fait sentir.

Or ce même 10 janvier une révélation : les conclusions de Holger Münch patron du BKA, c'est-à-dire de l'office fédéral allemand de police judiciaire : ce qui s'est passé à Cologne ne serait pas autre chose qu'un phénomène connu dans le monde arabe sous le nom de "tahar rush game"(5)⇓. Dans un mouvement de foule, la voyoucratie masculine prend plaisir à piller, piétiner et si possible à violer. Cela semble le but suprême du jeu, le plus choquant bien sûr. Mais les disparitions de téléphones portables, de sacs à main, etc. se révèlent aussi de bonne prise etc.

Comment ? Vous ne connaissiez pas ce jeu ? Vous allez le découvrir. Vous aviez aimé la dhimmitude. Vous allez adorer le vivre ensemble.

JG Malliarakis

  1. cf. Libération du 17 novembre
  2. cf. Libération du 17 novembre
  3. cf die Welt le 10 janvier à 02 h 14: article de Martin Lutz.

http://www.insolent.fr/

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